Dans un communiqué de presse publié par la présidence française, l’Elysée a annoncé que « le Président de la République s’est entretenu par téléphone avec le Président de la République algérienne démocratique et populaire, M. Abdelmadjid Tebboune ».
Après avoir « présenté ses condoléances au Président Tebboune, à l’ensemble du peuple algérien et aux familles et proches des victimes des terribles incendies des derniers jours », le chef de l’Etat français a également fait part à son homologue algérien « de la disponibilité de la France à fournir à l’Algérie des moyens terrestres et aériens pour y faire face ».
Remerciant l’invitation du président algérien « à venir visiter l’Algérie », Emmanuel Macron a confirmé qu’il se rendra en Algérie du 25 au 27 août prochain.
Par ailleurs, le communiqué précise que « la conversation entre les deux présidents a notamment porté sur la préparation de ce déplacement qui contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir, au bénéfice des populations des deux pays, à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires ».
**Relation tendue entre la France et l’Algérie
Les relations entre les deux pays s’étaient dégradées en septembre 2021, lorsque la France avait décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard de l’Algérie mais aussi du Maroc et de la Tunisie qui refusent de délivrer « des laissez-passer consulaires » qui permettent à la France d’expulser des migrants en situation irrégulière vers leurs pays d’origine.
Mais c’est surtout en octobre 2021 que les deux pays avaient rompus les liens diplomatiques. En effet, l’Algérie avait décidé de rappeler son ambassadeur de Paris, pour consultation, en réaction à des propos attribués à Emmanuel Macron et non démentis, relayés par un article du journal le Monde.
Ainsi, selon cet article qui relate une rencontre entre Macron et de jeunes descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie (1954-1962), le président français aurait estimé qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ».
D’après le journal, Emmanuel Macron a même évoqué « une histoire officielle totalement réécrite » qui «ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».
Pourtant, le 6 janvier dernier, l’Ambassadeur algérien était revenu à son poste et selon les médias français dès le mois de juin, les dirigeants des deux pays avaient exprimé leur volonté « d’approfondir » les relations en mettant fin à la crise diplomatique.
