Irak : des manifestants revendiquent le versement des arriérés de leurs salaires

Des centaines d’employés contractuels du ministère irakien de l’Electricité ont manifestés, mardi, dans la capitale Bagdad, pour revendiquer le versement de leurs salaires, suspendu depuis mars dernier.

Les manifestants se sont rassemblés devant le bâtiment du ministère des Finances dans la région de « Bab Al Moatham », au centre de la capitale, brandissant des pancartes appelant le Premier ministre Moustafa al-Kazimi à intervenir.

Mahmoud al-Himidi, un des participants à la manifestation a déclaré à l’Agence Anadolu qu’« il n’a pas été payé, tout comme ses collègues contractuels, depuis mars dernier ».

Et d’ajouter que « les conditions de vie des employés contractuels dans le secteur de l’Electricité et de leurs familles sont très difficiles », en notant que « ses dettes se sont accumulées durant les derniers mois, et qu’il ne trouve plus aucun moyen pour subvenir aux besoins de sa famille ».

Bagdad ainsi que plusieurs autres gouvernorats connaissent de temps en temps des manifestations appelant au versement des salaires des employés contractuels du ministère de l’Electricité, suspendus depuis des mois.

Le nombre des salariés non payés s’élève à 80 mille personnes, selon les chiffres du gouvernement.

Ces manifestants avaient été employés par l’ancien gouvernement d’Adel Abdel-Mehdi, dans une tentative de calmer les manifestations, sans pour autant pouvoir assurer la couverture financière nécessaire.

Un autre manifestant qui s’est présenté sous le nom d’« Abu-Hussein » a déclaré à l’Agence Anadolu que « les responsables pillent les richesses du pays pendant qu’on meurt de faim ».

Et de souligner que « les conditions du pays n’ont pas changé malgré la chute de l’ancien gouvernement sous les pressions populaires à la fin de l’année dernière », en ajoutant que « les conditions sont de pire en pire et le nombre des pauvres est en hausse ».

La Commission anti-corruption avait émis le 24 aout dernier, un avis d’interdiction de voyage à l’encontre de l’ancien ministre de l’Electricité Luay al-Khatteeb, en raison des soupçons qui pesaient contre lui relativement à l’irrégularité des contrats de 82 mille travailleurs journaliers dont le ministère n’avait pas besoin.

Les salaires de ces derniers coutent à l’Etat la somme de 43 milliards de dinars (36 millions de dollars) par mois, selon la Commission.

Le gouvernement irakien lutte pour assurer les salaires de tous les employés irakiens en raison du fléchissement des prix de pétrole depuis la crise pandémique.

Il est à noter que le Parlement irakien avait approuvé, jeudi, un projet de loi pour l’emprunt de 10 milliards de dollars pour tenter de résoudre la crise du retard de paiement de salaires des employés de l’Etat.

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