Irak : Le gouvernement menacé de poursuite s’il n’enquête pas sur les vidéos publiées sur les exécutions sommaires

Courrier arabe

En Irak, l’Observatoire humanitaire «Afada» (Il informe) a demandé, samedi, aux autorités gouvernementales et juridiques d’ouvrir des enquêtes élargies au sujet de vidéos diffusées par des activistes, et qui démontrèrent des exécutions sommaires commises à l’encontre de bédouins par les milices chiites du Hachd al-Chaabi».

Des vidéos ont été partagées sur les réseaux sociaux, par des activistes irakiens, démontrent des dizaines de citoyens irakiens, dont des personnes âgées, portant de vêtement bédouins, se faisant exécutés par les milices chiites.

Les vidéos datent de la période où les combats étaient lancés contre Daesh, au nord et à l’ouest de l’Irak, entre 2014 et 2017.

La diffusion des vidéos a poussé la population et la masse politique au pays à proclamer «la révélation du sort des milliers de personnes portées disparues à cette époque», et à demander que «coupables soient jugés».

Une enquête doit être ouverte

L’Observatoire humanitaire «Afada», lors d’un rapport publié, depuis son bureau à Bagdad, a signalé : «Pour la deuxième semaine, nombreuses vidéos sont divulguées, démontrant des civils irakiens se faisant exécutés par les milices armées, entre 2014 et 2017. Les vidéos ont été filmées par les membres eux-mêmes, et contenaient des scènes terrifiantes et choquantes où des citoyens et des villageois se faisaient exécutés, dans des régions différentes des villes du nord et de l’ouest de l’Irak».

«Ces contenus s’ajoutent à la série des documents visuels, qui démontrent clairement l’implication des milices dans l’extermination raciale», avait-il ajouté.

Il continue : «Les vidéos montrent les visages des criminels, ainsi que des signes, des drapeaux et des cris de guerre qui révèlent leurs identités et les noms des fractions auxquelles ils appartiennent».

Il a accusé la justice «de prendre parti», en refusant d’ouvrir des enquêtes. «Ceci affirme que les autorités irakiennes adoptent la ségrégation et traitent les affaires irakiennes à un niveau d’égalité très réduit», avait-il écrit.

Il signala que «si la justice ne faisait rien à ce sujet, alors il portera plainte contre le gouvernement irakien dans les tribunaux internationaux, pour avoir camouflé des crimes de guerre et d’extermination raciale».

De sa part, l’ancien président irakien, Tarik Hachimi, avait commenté l’affaire, en indiquant sur son compte Twitter officiel, que «les vidéos nécessitaient la mobilisation de la justice».

«Ceci n’est qu’un échantillon, la partie cachée est plus grave, des crimes et des violations commises en plein jour, une audace rare», avait-il écrit, en regrettant l’action et en la dénonçant.

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