Les autorités libyennes ont annoncé, ce mercredi, que 12 corps non identifiés avaient été découverts dans deux fosses communes découvertes dans la ville de Tarhouna, au sud de la capitale, Tripoli.
L’Autorité générale pour la recherche et l’identification des personnes disparues en Libye (gouvernementale) a déclaré dans un communiqué, examiné par l’Agence Anadolu, que « deux sites (deux nouveaux charniers, ndlr) ont été découverts dans le projet agricole de la ville ».
L’Autorité a expliqué que ses équipes ont pu « extraire deux corps non identifiés du premier site, et 10 autres corps d’inconnus du second site », sans fournir de plus amples précisions.
Le 13 juillet dernier, les autorités libyennes ont annoncé l’exhumation de 3 corps retrouvés dans deux nouvelles fosses communes découvertes dans la ville de Tarhouna.
Selon le correspondant de l’Agence Anadolu, le nombre de tombes découvertes depuis le 5 juin 2020, a atteint les 54 sites dans la périphérie de Tripoli, notamment à Tarhouna, qui était avant cette date sous le contrôle de la milice du général putschiste Khalifa Haftar.
En mars dernier, l’autorité a signalé que le nombre de personnes disparues a atteint les 3 650 individus dans différentes villes du pays, parmi lesquels 350 étaient portés disparus dans la seule région de Tarhouna.
Le pays, riche en pétrole, a connu une percée politique, le 16 mars dernier, avec l’élection d’une autorité de transition, réunissant un gouvernement d’union et un conseil présidentiel, qui a pris ses fonctions pour diriger le pays vers des élections législatives et présidentielles, prévues pour le 24 décembre prochain.
Or, Khalifa Haftar agit toujours indépendamment du gouvernement légitime, en contrôlant plusieurs zones libyennes, avec une milice armée, en s’autoproclamant le « commandant suprême des forces armées », et en contestant les pouvoirs du Conseil présidentiel.
