L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a appelé à la fin du blocus imposé à la bande de Gaza, demandant «des garanties internationales pour que les résultats des futures élections ne soient plus exploitées comme prétexte pour entreprendre des mesures du genre».
Intitulée «étranglement et isolement», le rapport annuel réalisé par l’Observatoire sur les impacts du blocus imposé à la bande de Gaza, a comparé les conditions de vie des habitants de la bande avant le blocus et après 15 ans de son application.
Il indiqua que «durant la dernière décennie, les pertes économiques infligées à l’individu vivant dans la bande de Gaza étaient près de 9 mille dollars, à cause du blocus et des opérations militaires lancées contre la bande».
«La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) a indiqué, lors de son rapport, publié le 25 novembre 2020, que le coût des pertes économiques encaissées par la bande de Gaza, durant les 10 dernière années était estimé à 16,7 milliards de dollars», avait-il souligné.
Il indiqua que les conditions de vie dans la bande étaient très difficiles, précisant que «le taux de chômage dans la bande était l’un des plus élevés au monde», et signalant qu’il avait augmenté de 23,6% en 2005, pour atteindre 49% en 2020».
Il nota également que «le taux de pauvreté enregistré dans la bande, en 2005, était de 40%, contre 56% en 2020».
L’Observateur a aussi souligné que «le secteur sanitaire était le secteur le plus touché dans la bande, à l’ombre de la situation humanitaire difficile».
«En plus de la pénurie de médicaments et d’équipements médicaux, la propagation du coronavirus est venue aggraver la situation», avait-il ajouté, en affirmant que «la situation était désastreuse».
Les élections ne doivent pas être mêlées au blocus
Face à ses constats «catastrophiques», l’Observatoire a demandé à ce que «des garanties, locales, régionales et internationales soient présentées pour assurer que le résultat des élections qui se préparent en Palestine ne sera pas pris comme prétexte pour maintenir le blocus ou pour l’accentuer».
Il estima que «le succès des élections nécessitait une décision internationale exigeant de mettre fin au blocus, défini comme crime de guerre par plusieurs références juridiques internationales, et garantissant que de telles pratiques ne se reproduisent plus», tout en soulignant que «le choix du peuple palestinien fait lors des élections doit être respecté».
Il est à rappeler, qu’en 2006, Israël avait imposé un blocus, à la bande de Gaza, après que le Hamas ait gagné aux élections législatives.