Des données officielles publiées la semaine dernière ont révélé que le nombre des citoyens saoudiens ayant déposé des demandes d’asile dans les pays membres de l’Union Européenne a augmenté de 106% durant les premiers six mois de l’année 2019.
Selon le Bureau européen d’appui à l’asile, 101 Saoudiens ont présenté des demandes d’asile vers des pays d’Europe durant la première moitié de cette année par rapport à 49 demandes pour la même période de l’année précédente. Quant aux pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le nombre des demandes déposées par leurs citoyens a baissé de 31%.
Depuis l’arrivée du prince héritier Mohammed Ben Salmane, le royaume a adopté une démarche plus stricte avec les activistes et les opposants et a connu le taux le plus bas dans son histoire des critiques adressées contre le gouvernement et ses politiques.
Robert Masson, un professeur associé et le directeur du Centre d’études sur le Moyen-Orient à l’Université américaine au Caire a déclaré au site « Arabian business »: « un nombre relativement restreint mais en constante augmentation des étudiants, des princes, des islamistes et des filles adolescentes qui ont fui le royaume par crainte d’être victimes de persécution ou de représailles à cause de leur activité politique, et aussi par crainte du manque d’indépendance qui est dû au régime de tutelle masculine imposé aux femmes ».
Ces derniers mois, plusieurs rapports ont évoqué la détention et la torture de militantes féministes et de théologiens à l’intérieur des prisons saoudiennes.
Même les opposants vivant à l’étranger n’étaient pas hors d’atteinte. En octobre passé, le célèbre journaliste saoudien « Jamal Khashoggi », ayant critiqué pour longtemps la politique de Ben Salmane, a été assassiné par un commando saoudien à l’intérieur du consulat de son pays à Istanbul.
