Mort de 3 détenus en moins d’un mois à Bassorah, selon le Commissariat irakien des droits humains

Le Commissariat des droits de l’homme en Irak a annoncé, ce samedi, la mort de 3 détenus dans les prisons du pays en moins d’un mois.

Le Bureau du Commissariat (affilié au Parlement) dans la province de Bassorah (sud), a indiqué dans un communiqué, que “3 détenus (qui n’ont pas encore été condamnés) à la Direction anticriminalité (affiliée au ministère de l’Intérieur) à Bassorah, sont décédés en moins d’un mois ».

Et d’ajouter que « le bureau suit sur le terrain, par le contrôle et la documentation, et dans le cadre du dossier de la justice pénale, la réalité des centres de détention qui sont soumis aux autorités du ministère de l’Intérieur ».

Le communiqué a appelé le ministère de l’Intérieur à “présenter d’urgence les résultats des enquêtes complètes sur les causes de la mort des trois détenus“.

Et de souligner la nécessité de « tenir les personnes négligentes pour responsables, conformément à la loi, et au fonctionnement du ministère de l’Intérieur conformément aux décisions du Conseil supérieur de la magistrature dans le dossier d’enquête, dont notamment, l’aspect pénal ».

Le Commissariat des droits de l’homme en Irak a ajouté qu’il suivait les recommandations formulées à la suite des centaines de visites sur le terrain, qu’il s’agisse de cas de mauvais traitements, de torture, de conditions dangereuses, de surpeuplement carcéral dangereux ou de retard des enquêtes », dans le même communiqué.

Le Commissariat irakien n’a pas révélé les causes du décès. Pour leur part, ni ministère de l’Intérieur, ni de la Direction anti-criminalité à Bassorah n’ont émis de commentaires au sujet du communiqué du Commissariat.

Au cours des derniers mois, des sources sécuritaires ont révélé que des décès de prisonniers, condamnés à la peine capitale, avaient été enregistrés à la prison centrale d’Al-Hout dans la province de Dhi Qar, dans le sud du pays, sans en révéler les raisons.

Un rapport des Nations unies, paru sans la journée du mardi, a accusé les autorités irakiennes de « torturer » des détenus dans diverses prisons et centres de détention du pays.

Cependant, le ministre irakien de la Justice, Salar Abdul Sattar, a démenti dans une déclaration aux journalistes, à Bagdad, l’existence de violations dans les prisons de son pays.

Quitter la version mobile