Le ministère palestinien de la Santé dans la Bande de Gaza a organisé, mercredi, un rassemblement d’ambulances pour exiger « le sauvetage des malades de Gaza », qui souffrent des restrictions imposées à la liberté de mouvement et de déplacement pour se faire soigner.
Le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Ashraf al-Qadra, a déclaré lors d’une conférence tenue en marge de l’événement, que « le siège continu d’Israël, les attaques répétées et les pratiques racistes systématiques d’Israël contre les patients de Gaza sont devenus une menace directe pour leur vie ».
« Le blocus a privé environ 50% des patients de Gaza de leur droit au traitement garanti par le droit international humanitaire à l’intérieur et à l’extérieur de la Bande, a-t-il ajouté. Depuis avril dernier, environ 371 patients ont quitté la Bande de Gaza sans escorte. Il y en avait, parmi eux, ceux qui ont perdu la vie seuls dans des conditions inhumaines. »
Al-Qadra a expliqué que les autorités israéliennes soumettaient à enquête et harcèlement les patients qui quittent la Bande pour se faire soigner dans les hôpitaux israéliens, sans prendre en considération leur état de santé.
Il a fait savoir que les patients atteints de cancer et de maladies cardiaques étaient confrontés à un sort grave compte tenu des mois de retard de la parts des Israéliens dans la délivrance des permis pour quitter la Bande de Gaza, ce qui met les patients en danger de mort.
De nombreux patients de la Bande de Gaza dépendent des hôpitaux de Jérusalem-Est, de Cisjordanie et d’Israël pour recevoir les soins et subir les opérations chirurgicales qui ne sont pas disponibles dans la région.
Il a poursuivi : « Les patients souffrant d’insuffisance rénale sont confrontés à une dure réalité sanitaire et humaine en raison de la grave pénurie de médicaments, qui peut les exposer à une anémie sévère pouvant entraîner leur mort », soulignant qu’Israël avait empêché l’acheminement de 21 appareils de radiologie ainsi que de pièces de rechange pour 87 appareils médicaux défectueux, vers les hôpitaux de la Bande.
Le porte-parole a également tenu Israël entièrement responsable de la vie des patients à Gaza, en sa qualité de puissance occupante conformément au droit international, appelant les institutions internationales des droits humains à faire pression sur Israël pour qu’il lève son siège sur la Bande.
