Le Liban a enregistré son premier cas de choléra depuis 1993, a annoncé, jeudi, le ministère libanais de la Santé.
Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a présidé une réunion de coordination au cours de laquelle un plan de riposte à l’épidémie de choléra, a été présenté.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le bureau de presse du ministère de la Santé publique après une réunion de coordination présidée par Firas Abiad avec les partenaires du secteur de la santé.
« Le premier cas de choléra a été détecté le 5 octobre dernier dans la région rurale d’Akkar, dans le nord du pays. Le patient reçoit un traitement et son état est stable », relate le ministère de la Santé dans son communiqué.
Le communiqué des autorités sanitaires libanaises, repris par l’agence nationale d’information, Ani, précise qu’il s’agit « du premier cas de choléra au Liban depuis près de trente ans, soit depuis 1993, date de la dernière apparition de l’épidémie dans le pays du Cèdre ».
L’agence de presse Ani a indiqué que la réunion de coordination a vu la participation « des représentants des organisations internationales, du syndicat des médecins, du syndicat des infirmiers, de la Société libanaise des maladies infectieuses, du ministère de l’Énergie et de l’Eau, de l’Unité pour la gestion des risques de catastrophes rattachée à la présidence du Conseil des ministres et de la Croix-Rouge libanaise ».
« Un plan de riposte à l’épidémie de choléra élaboré par le ministère de la Santé, avec la coopération de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Unicef et en accord avec tous les partenaires du secteur de la santé, a été présenté lors de cette réunion », ajoute le communiqué.
Le plan comprend « des mesures proactives pour prévenir la propagation de l’épidémie, en plus de mesures relatives au dépistage, au suivi et à la surveillance des cas enregistrés », indique la même source.
Le ministère de la Santé a déclaré qu’ « une cellule de crise qui compte des experts et des spécialistes, a été mise en place pour assurer la riposte à l’épidémie de choléra et suivre son évolution au quotidien ».
Le ministère a également publié un ensemble de recommandations à l’adresse des citoyens pour prévenir l’infection au choléra ou empêcher sa transmission. Il s’agit essentiellement de faire attention à l’hygiène alimentaire et à l’hygiène personnelle.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, si le patient ne reçoit pas les soins nécessaires.
Les enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition, sont plus vulnérables aux formes graves du choléra.
