Source : «Le Maroc a livré l’activiste saoudien al-Hasani à Riyad malgré les avertissements humanitaires»

Courrier arabe

Une source marocaine officielle a affirmé que «Rabat avait livré, Osama al-Hasani, l’activiste saoudien interpellé précédemment sur ses terres, à Riyad, suite à la demande des autorités saoudiennes».

L’agence de presse officielle au Maroc a publié samedi, des informations, selon une source juridique au pays, affirmant que «le Saoudien fut livré aux autorités de son pays, en fonction d’un demande présentée par Riyadh et le mandat d’arrêt lancé contre lui par l’Interpol, lors d’une affaire de vol».

«La livraison s’est effectuée selon les termes de l’accord de la collaboration juridique, signé entre les pays arabes, depuis le 6 avril 1983», avait-elle noté.

De son côté, l’avocat d’al-Hasani indiqua que «le tribunal qui avait organisé le procès de son client avait ordonné son renvoi au royaume saoudien».

L’affaire inquiète les ONG

La femme d’al-Hasani, Hana al-Hasani, avait affirmé sur son compte Twitter, que «son mari n’était pas opposant», appelant ceux qui le prétendent «à présenter des preuves».

Dès lors, des sources humanitaires informées au sujet de l’affaire ont raconté au journal Arabi 21 que «l’arrestation d’al-Hasani allait à l’encontre des lois marocaines», et affirmèrent que «la demande faite par les autorités saoudiennes au sujet de sa livraison fut reçue après son arrestation pas avant».

Les sources affirmèrent également que «lors du procès d’al-Hasani, lundi dernier, les avocats de ce dernier avait prouvé son innocence», et avaient indiqué «qu’il ne devait pas être interpellé ni livré aux autorités saoudiennes».

Aussi, l’Organisation arabe pour les droits de l’homme a signalé que «les autorités marocaines étaient responsables, éthiquement et juridiquement, des risques que pourrai courir le Saoudien en Arabie saoudite, où la situation des droits de l’homme est catastrophique».

De sa part, le compte, Détenus d’opinion, qui s’intéresse à la situation des détenus en Arabie saoudite, a noté : «Nous portons les autorités marocaines pour responsables de la sécurité et de la vie du docteur Osama al-Hasani, qui est entre les mains des autorités saoudiennes, qui sont à leur tour, responsables de sa vie».

L’affaire a également poussé l’Association marocaine pour les droits de l’homme à indiquer: «Le Maroc a signé un accord pour lutter contre la torture, et il doit s’abstenir de livrer un citoyen à un pays où il risque de se faire torturer».

Rappelons que l’activiste saoudien fut interpellé le mois dernier, à l’aéroport de Rabat, alors qu’il était parti rejoindre sa femme marocaine et leur nouveau-né.

Jusque-là, les autorités saoudiennes sont silencieuses, dans un temps où les activistes appellent les ONG à intervenir «avant qu’il ne soit trop tard».

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