Tunisie: après une semaine de détention provisoire, le journaliste Khelifa Guesmi remis en liberté

Le ministère public tunisien (parquet général) a décidé, vendredi, la remise en liberté du journaliste Khelifa Guesmi, une semaine après son arrestation en vertu de la loi n°2015-26 du 7 août 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent (loi antiterroriste).

Selon le site de la radio privée locale « Mosaïque FM », « le parquet a décidé le maintien en liberté du journaliste Khelifa Guesmi ».

« Guesmi a été remis en liberté après avoir été entendu par les enquêteurs dans le cadre de l’affaire liée à la publication d’une information sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan (centre) », indique la même source.

L’Unité nationale d’investigation sur les crimes terroristes avait arrêté, vendredi dernier, le journaliste Khelifa Guesmi, – correspondant de la radio privée locale « Mosaïque FM » à Kairouan (centre) -, pour avoir publié une information sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan. Guesmi avait refusé de révéler ses sources dans cette affaire.

Le 23 mars, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Mohamed Yassine Jelassi, avait condamné l’arrestation de Guesmi, estimant qu’il s’agit « d’une mesure arbitraire et liberticide, prise sur fond de règlement de compte interne entre appareils sécuritaires ».

La Tunisie est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 juillet dernier. À cette date, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d’exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l’immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu’il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l’exécutif, assisté d’un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire Najla Bouden Romdhane.

Le régime en place fait face à de virulentes critiques à l’échelle nationale et internationale pour sa responsabilité dans la régression des droits en Tunisie.

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