Tunisie: L’ARP condamne fermement l’annonce de l’ « Accord du siècle »

Le Parlement tunisien a condamné, mardi, à l’unanimité, le prétendu « Accord du siècle » annoncé, la semaine écoulée par le président américain, Donald Trump.

Les blocs parlementaires, au nombre de 8, et les 11 députés indépendants, ont considéré lors d’une séance plénière consacrée à la détermination d’une position concernant le prétendu «Accord du siècle », que ce document est « non-contraignant à aucune partie sauf pour les parties qui l’ont annoncé ».

Le président du Parlement, Rached Ghannouchi, a, dans ce cadre, indiqué que « le président américain Donald Trump a annoncé « son accord qualifié d’Accord du siècle alors qu’en réalité il s’agit d’un accord octroyé par celui qui ne possède pas à celui qui ne le mérite pas ».

Il s’agit, a-t-il dit, qu’un « plan qui impose la souveraineté de l’occupation israélienne sur l’intégralité de Jérusalem, considérée comme étant la capitale de l’entité sioniste occupante, parallèlement à l’impossibilité d’établir un Etat palestinien lié territorialement et souverain ».

Ghannouchi a condamné, au nom du parlement, l’accord du siècle raciste et contraire aux lois internationales.

A son tour, Noureddine B’hiri, président de la coalition d’Ennahdha (54 siège), a souligné que le « projet du scandale du siècle est un projet de génocide et un crime contre l’humanité de même qu’il s’agit d’un projet aux antipodes de l’ensemble des valeurs, des principes et des traités internationaux ».

De son côté, Abdellatif Aloui, député de la Coalition de la Dignité (19 sièges) a qualifié l’accord « de bêtise monumentale commise par le fou américano-sioniste », dans une allusion à Trump.

A son tour, le président du bloc du parti « Au cœur de la Tunisie » (38 députés), Hatem Méliki, a indiqué que « ce qui est appelé Accord du siècle est une initiative non-contraignante à aucune des parties, sauf pour ses initiateurs, Trump et Netanyahu (Premier ministre israélien). C’est l’une des initiatives à répétition lancées pour spolier le droit légitime des Palestiniens ».

Le député du Bloc démocratique (41 sièges), Salem Labiadh, a appelé à « instituer une loi pour criminaliser la normalisation avec l’entité sioniste ».
le député du bloc « Tahya tounes » (14 députés), Mabrouk Korchid, a relevé que toutes les « expressions de condamnation et de dénonciation ne suffisent pas pour dénoncer le crime de l’Accord du siècle ».

Pour sa part, le député de la Coalition l’Avenir, Issam Bargougui, a indiqué que « tous les membres du bloc condamnent fermement le plan américano-sioniste appelé Accord du siècle ».

Mardi dernier, le président américain, Donald Trump, avait annoncé en conférence de presse animée à Washington, les grandes lignes u prétendu accord, en présence du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Ledit plan a été rejeté par l’Autorité palestinienne et les factions de la Résistance.

Composé de 80 pages, le plan prévoit l’établissement d’un Etat palestinien « aux territoires connectés » sous forme d’un archipel relié par des ponts et des tunnels, sans aéroport ni port. De plus, la ville sainte de Jérusalem serait la capitale « unifiée et indivisible » de l’Etat d’Israël.

Selon le plan de Trump, Israël garde la vallée du Jourdain et la totalité des frontières orientales de la Cisjordanie.

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