133 mille détenus dans les prisons syriennes seraient menacés par la Covid-19, selon une ONG

Courrier arabe

Le Réseau syrien pour les droits de l’homme, une ONG syrienne de défense des droits de l’homme fondée peu après le début de la révolution en Syrie, en juin 2011, a dénoncé la situation désastreuse de milliers de détenus dans les prisons ainsi que les camps de détenus d’al-Assad.

Le réseau a lancé cette alerte suite à la gravité de la situation dans les prisons où le coronavirus ne fait que se propager davantage, menaçant des milliers de détenus pour lesquels les régime d’al-Assad ne semble pas s’inquiéter, ce dernier tente même de dissimuler ce qui se passe vraiment à l’intérieur des institutions de détentions, ce dont souffrent les détenus, ainsi que le nombre réel des détenus qui ont été testés positifs au virus.

C’est dans une déclaration destinée au site d’infos arabe, Arabi 21, que Fadl Abdul Ghani, le directeur du réseau, a donné ces informations en confirmant qu’environ 133 mille détenus vivaient sous le danger de la pandémie, et cela loin des yeux des organisations internationales et locales de défense des droits de l’homme et à l’abri de leurs sanctions.

Abdul Ghani a évoqué les mauvaises conditions de détention, causées par le surpeuplement massif, le manque de ventilation, le manque de nourriture et d’eau, le manque de médicaments et l’entrée d’un grand nombre de détenus en âge avancé, facteurs qui augmentent le risque de contamination surtout que la plupart des détenus ont été torturés, avait-il ajouté, ce qui a rendu leurs corps moins résistant à la maladie.

Le directeur a également dénoncé « le silence de la communauté internationale à l’égard de ces crimes contre l’humanité », indiquant que le Réseau syrien pour les droits de l’homme a bien averti toutes les autorités concernées de la gravité des conditions des détenus.

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