«60 prisonniers morts en Irak à cause des mauvaises conditions», déclare un observatoire humanitaire

Courrier arabe

Un observatoire humanitaire irakien a signalé que «près de 60 décès avaient été enregistrés dans les prisons irakiennes, à l’ombre de violations subies et des mauvaises conditions imposées».

Le porte-parole de l’observatoire «AFADA» (on informe), Zyad Sanjari, raconta à la chaîne américaine al-Hurra que «près de 60 décès avaient été enregistrés, dans les prisons irakiennes, depuis janvier dernier».

«Les décès sont signalés alors que les conditions de détention sont très mauvaises», avait-il dit, en indiquant que «la torture méthodique était pratiquée».

Succombés à la torture

En parlant des causes de décès, Sanjari raconta : «Selon les administrations de la médecine légale, certaines victimes décédées portaient des traces de coups, sur le bassin et sur les parties génitales, et avaient les vertèbres du bas du dos cassées».

Il jouta : «Certains décès sont dues à des pics de tension ou à des intoxications alimentaires, et d’autres sont dues à des hémorragies internes à raisons indéfinies».

Il précisa : «Les registres démontrent que plus de la moitié des victimes avaient entre 35 et 50 ans et affirment qu’ils ne souffraient d’aucune maladie chronique», soulignant que «les maladies ayant causées le décès furent contractées à l’intérieur des prisons».

Il indiqua également que «la prison de Nassirya (al-Hot) et celle de Baghdad (al-Taji) étaient en tête des prisons où le nombre de décès était le plus élevé».

Les autorités officielles nient les propos de l’observatoire

La chaîne al-Hurra avait sollicité les autorités irakiennes pour tirer l’affaire au clair, signalant que «des sources officielleس lui affirmèrent que la torture n’était pas pratiquée dans les prisons irakiennes».

«Certes, les prisons sont surpeuplées et manquent de provisions médicales, mais la torture n’existe pas», avait-elle déclaré, selon la chaîne.

«Certains prisonniers sont sous enquête et ne dépendent pas du ministère de la Justice mais des dispositifs juridiques, comme le ministère de l’Intérieur et le dispositif de la lutte contre le terrorisme, et d’autres purgent leurs peines et c’est la catégorie dont le ministère de la Justice est responsable», avait-il expliqué, pour nier les accusations lancées contre le ministère de la Justice.

Les sources ont fait savoir à la chaîne que «lorsque le cadavre reste pendant plusieurs heures sur le même côté, des ecchymoses paraissent et certains les présentent comme étant des traces de torture», lui affirmant que «la médicine légale était la seule à pouvoir trancher sur ce point».

Ainsi, il est à signaler que des ONG signalent que «plus de 45 mille personnes sont prisonniers en Irak, pour divers raisons». Les conditions de détentions, jugées «inhumaines» sont constamment dénoncées et des appels à des enquêtes internationales sont lancés sans cesse, mais aucune partie ne semble vouloir les entendre.

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