À l’occasion de l’anniversaire de la révolution du 25 janvier, les Égyptiens absents sur terrain, se limitent à un mouvement électronique  

Courrier arabe

En Égypte, les réseaux sociaux ont multiplié les appels, pour organiser les manifestations, à l’occasion du 25 janvier, bien que sur terrain, la mobilisation populaire était quasi absente, dès les premières heures de la journée.

À travers les hashtags «#Jan25», « #ثوره_الغضب_25» (25, révolution de la colère) et plusieurs autres, les activistes égyptiens ont appelé à une large manifestation, pour commémorer la révolution et rappeler ses principes.

Par ailleurs, plusieurs témoins ont raconté aux médias que presque personne n’a répondu aux appels des réseaux sociaux et ont affirmé que le Caire vivait une journée comme d’habitude, signalant que même les journaux égyptiens avaient ignoré l’évènement et qu’aucune des éditions d’aujourd’hui, 25 janvier, ne l’avait souligné.

L’appel d’«Ali» serait-il tombé dans les oreilles de sourds ?

«Mohamed Ali», l’acteur et entrepreneur égyptien, avait demandé aux Égyptiens d’organiser une large manifestation à l’occasion du 9ème anniversaire de la révolution du 25 janvier, afin d’obliger le président «Abdel Fatah al-Sissi» et son régime à partir.

«L’Égypte aura rendez-vous, samedi prochain, avec une grande révolution, et al-Sissi est confu et terrifié par les mobilisations populaires», avait-il certifié.

Et quelques heures avant la célébration du 9ème anniversaire, «Mohamed Ali» avait publié plusieurs vidéos, sur son compte officiel sur Facebook, appelant les manifestants à éviter les affrontements avec les forces de l’ordre, et à éviter les rassemblements et les sit-in dans les grandes places.

Ensuite, il leur demanda de bloquer le pont du 6 octobre, pour paralyser la vie dans la capitale, et leur a aussi appelé à se manifester près des pyramides, pour faire entendre leur voix au monde, vu que l’endroit était un symbole touristique mondial.

Les Égyptiens auraient «développé une conscience»

Dans ce contexte, le parti politique égyptien «An-Nur» (parti des salafistes) explique pourquoi personne ne s’est manifesté, estimant que les incitations aux manifestations à l’occasion de l’anniversaire de la révolution «n’était que des appels à la destruction et aux troubles».

Le chef du comité parlementaire du parti, «Ahmad Khalil Khir Allah», nota aux médias de son pays: «Après 9 ans, la majorité des enfants du peuple égyptien ont pu développer une conscience patriotique. Nous désormais pouvons faire la différence entre les appels à la réforme et au changement, et les incitations à la destruction et aux troubles».

Rappelons que «Mohamed Ali», réfugié actuellement en Espagne, est un homme d’affaires, qui s’oppose au régime de son pays, et qui avait appelé en septembre dernier à des manifestations, où des centaines de personnes sont détenues à ce jour par les autorités égyptiennes.

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