Accusé d’espionnage pour l’Arabie saoudite, la justice américaine refuse de le relâcher

Courrier arabe

La justice américaine a suspendu la libération par caution d’un ancien employé à la compagnie de Twitter, accusé d’espionnage au profit de l’Arabie saoudite, après que des informations affirmèrent que Riyadh avait fait fuir les deux autres suspects de nationalité saoudienne.

L’agence de presse «Reuters» a rapporté, selon le porte-parole du bureau du procureur général américain: «La libération conditionnée de «Ahmad Abou Amou» a été suspendue, suite à l’objection des jurés, le suspect restera en détention, jusqu’à ce que la décision du juge du haut tribunal soit prise».

L’agence nota que «la juge, Paula Macandelis, avait affirmé avoir ordonné la libération conditionnée du suspect, après avoir pris les mesures nécessaires, l’interdisant de voyager avant son procès», et qu’elle signala également que ses deux passeports libanais et américain avaient expirés, et qu’il souffrait de troubles psychologiques et se faisait soigner à l’hôpital.

Le suspect risque de s’enfuir 

Reuters indiqua que les jurés s’étaient opposés à la libération de «Ahmad Abou Amou», déclarant que même avec des conditions, des parties étrangères impliquées dans l’affaire, pouvaient se mêler.

Elle nota que l’équipe de la défense avait affirmé que le suspect, qui vivait aux États-Unis depuis 2006, n’était pas dangereux pour la société, et qu’il n’avait jamais commis de crimes auparavant.

Dans ce contexte, le procureur général américain avait insisté sur la suspension de la libération conditionnée, craignant que l’Arabie saoudite ne le fasse fuir, comme fut le cas avec ses deux autres collègues, et affirmant, lors d’un communiqué officiel, que «Abou Amou» pouvait s’enfuir au Liban ou en Arabie saoudite, deux pays qui n’ont pas signé l’accord d’échange de criminel avec les États-Unis.

Rappelons que jeudi dernier le journal américain «The Washington Post» avait révélé l’affaire d’espionnage, dont trois anciens employés chez Twitter, étaient accusés de fournir des informations sur les utilisateurs de la plateforme aux autorités saoudiennes.

L’affaire qui accuse également l’Arabie saoudite de détourner les systèmes internes de Twitter, afin de cibler l’opposition, notamment après que les enquêtes avaient cité le compte d’un ami proche de Khashoggi, le journaliste assassiné au consulat de son pays.

Quitter la version mobile