Affaire Khashoggi : Les Nations unies critiquent le procès tenu en Arabie saoudite au sujet du meurtre

Courrier arabe

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a signalé, aujourd’hui mardi, que le procès tenu en Arabie saoudite, au sujet de l’affaire du meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, «manquait de transperce» et «n’avait pas identifié les responsables du crime».

Lors d’une interview tenue à Genève, le porte-parole des Nations unies, Robert Colvil, déclara : «Cette affaire manquait de transparence, l’un des points les plus indispensables pour un procès juridique. Ceux qui ont tué Khashoggi doivent être jugés et des peines convenables doivent être prononcées à leur encontre», soulignant au même temps que «l’ONU s’opposait à la peine de mort».

De son côté, Agnès Callamard, l’experte des droits de l’homme, et la rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires indiqua que «les peines n’avaient aucune légitimité judiciaire ou éthique».

Elle nota sur Twitter : «Ces verdicts n’ont aucune légitimité légale ou morale, au terme d’un procès qui n’était ni équitable ni juste ni transparent.».

Elle ajouta: « Si les institutions judiciaires en Arabie saoudite ne sont pas en mesure de rendre justice pour Khashoggi, la vérité peut encore être établie et dite », soulignant le fait que « le procureur saoudien ait joué un nouveau rôle, dans la comédie juridique orchestrée par le régime saoudien ».

Par ailleurs, la fiancée de Khashoggi, Khadidja Jenkiz, estima que «le verdict final prononcé par le tribunal saoudien était une mascarade», accusant Riyad «d’avoir fermé le dossier sans révéler l’identité des véritables responsables du crimes».

Elle a noté sur Twitter : «La communauté internationale n’acceptera pas cette mascarade. Les autorités saoudiennes ont fermé le dossier sans que le monde puisse connaître l’identité des personnes qui étaient derrière le meurtre de Khashoggi».

Sur ce, il importe de rappeler qu’un tribunal saoudien avait, hier lundi, condamné 8 personnes à des peines de prison allant entre 7 à 20 ans, après les avoir jugées coupables du meurtre de Khashoggi, en 2018, au consulat de son pays à Istanbul.

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