Après les Emirats arabes unis, la Jordanie informe le Maroc de son intention d’ouvrir un consulat au Sahara

Le Maroc a annoncé jeudi que la Jordanie l’a tenu informé que le royaume hachémite envisage d’ouvrir un consulat dans la ville de Laâyoune, principale ville du District du Sahara que se disputent Rabat et le Front Polisario. La Jordanie devient ainsi le 2ème pays arabe qui annonce cette mesure.

C’est ce qui ressort d’un entretien téléphonique reçu par le roi Mohammed VI du Maroc de son homologué Abdallah II de Jordanie, selon des communiqués séparés du cabinet Royal dans chacun des deux pays.

Selon le communiqué marocain, « le roi Abdallah II de Jordanie a tenu informé son homologue Mohammed VI de la volonté du royaume jordanien d’ouvrir un consulat dans la ville marocaine et les ministères des Affaires étrangères des deux pays coordonneront pour mettre au point les mesures nécessaire », sans pour autant donner de date précise.

Le roi Mohammed VI a fait part de sa « considération et de sa gratitude à cette décision importante (ouverture du consulat) qui s’inscrit dans le cadre des positions de soutien exprimées par le royaume jordanien hachémite au sujet de l’intégrité territoriale du Maroc », poursuit le communiqué.

La Jordanie devient ainsi le deuxième pays arabe qui décide d’ouvrir un consulat dans la ville de Laâyoune, après une décision similaire annoncée le 4 novembre courant par les Emirats, à côté de la présence de consulats de 15 pays africains dans le District du Sahara.

De son côté, le communiqué du cabinet Royal jordanien indique que le roi Abdallah II a affirmé, au cours de l’entretien, « l’appui total de la Jordanie affiché au Maroc frère s’agissant des mesures ordonnées par son Altesse le roi Mohammed VI pour à rétablir la sécurisation du flux commercial et de la circulation des personnes dans la zone de Guerguerat ».

Le roi Mohammed VI a salué la décision de la Jordanie d’ouvrir un consulat dans la ville marocaine de Laâyoune, précise le communiqué.

Samedi, le Maroc avait annoncé la reprise de la circulation avec la Mauritanie, via le point de passage de Guerguerat après l’intervention de l’armée marocaine qui a mis fin à la fermeture du point de passage par des éléments du Polisario, depuis le 21 octobre dernier.

Le jour même, le Polisario avait annoncé qu’il n’est plus tenu de respecter l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Maroc en 1991, sous les auspices des Nations unies.

Le conflit opposant le Maroc au Polisario sur la Région du Sahara a commencé en 1975, soit après la fin de l’occupation espagnole dans la région.

Le conflit s’est transformé en affrontement armé qui s’est poursuivi jusqu’à 1991, année de la signature d’un accord de cessez-le-feu qui considère la zone de Guerguerat comme étant « démilitarisée ».

Rabat revendique son droit sur la région du Sahara et propose une autonomie élargie sous sa souveraineté, tandis que le Polisario appelle à un referendum d’autodétermination, une proposition soutenue par l’Algérie, qui abrite des réfugiés de la région.

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