Arabie saoudite : Trois détenus d’opinion en grève de la faim

Courrier arabe

Trois détenus dans les prisons saoudiennes ont commencé, dimanche, une grève de la faim, comme signe de protestation contre les violations commises à leur égard.

Le célèbre compte Twitter des «détenus d’opinion», qui s’intéresse aux conditions des détenus dans les prisons saoudiennes, a annoncé: «L’activiste «Khaled al-Omeir» a commencé une grève de la faim, à compter de dimanche, et jusqu’à ce qu’il soit libéré».

Le compte signala également que «l’avocat «Walid Abou al-Khair» et l’activiste «Raif Badoui» étaient en grève de la faim depuis le 11 de ce mois», et nota que «l’action avaient été entreprise, comme signe de protestation sur leur conditions de détentions», parlant d’isolement et de placement sous haute surveillance.

La grève de la faim, unique moyen de protestation

Pour sa part, «Khaled al-Omeir», affirma à travers une lettre publié sur son compte officiel que «la grève se présentait pour protester contre le dépassement arbitraire de la durée juridique de sa détention».

Détenu depuis 2009, lors d’un rassemblement organisé à Riyad, pour préparer une marche dénonçant la guerre menée à l’époque contre la bande de Gaza, «al-Omeir» a demandé de rencontrer immédiatement, un représentant humanitaire onusien».

Il a également refusé qu’il soit jugé selon la loi anti-terroriste, et appela tous les détenus d’opinions à participer à la grève, et à dénoncer les violations commises à leur égard, affirmant que «c’était l’unique moyen pour obtenir leurs droits légitimes».

Détenus d’opinions, un secret soigneusement caché par les autorités

Il importe de signaler que les autorités saoudiennes ne révèlent jamais les nombres des personnes détenus, dans des affaires d’opinion, et ne permettent pas aux fondations humanitaires de les visiter ou de suivre de près leurs conditions de détention.

Une restriction qui attire plusieurs humanitaires, accusant l’Arabie saoudite de camoufler les tyrannies commises contre les détenus d’opinions.

Ainsi, notant que «Raif Badoui» le fondateur du site «Saoudiens libéraux», fut condamné, en 2014, par la justice saoudienne à 10 ans de prison ferme, et à recevoir mille coups de fouet, pour avoir contredit les normes de la religion islamique.

De même que «Walid Abou al-Khair», le fondateur de l’Observatoire Saoudien des Droits de l’Homme, qui purge depuis 2014, une peine de 15 ans de prison, après avoir été jugé coupable de comploter contre le gouvernement.

Des conditions toujours inexplicables par les victimes qui proclament l’intervention des humanistes internationaux, pour leur offrir justice et ce qui leur va de droit.

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