Arabie saoudite: Une « révolution » de grève de faim dans les prisons

Courrier arabe

Le compte « Détenus d’opinion » sur Twitter a révélé le début d’une grève de faim dans certaines prisons saoudiennes.

Dans un communiqué publié dimanche de l’intérieur de la prison, le militant saoudien des droits de l’homme et cofondateur du Comité de la défense des droits légitimes et de l’association des droits civils et politiques en Arabie saoudite, Abdallah Al-Hamed, 68 ans, a annoncé que la grève avait commencé, avec la participation d’un certain nombre de cheikhs et de personnalités sociales.

« Le docteur Abdullah bin Hamed al-Hamed, détenu dans des prisons saoudiennes depuis mars 2013, annonce qu’il entamera une grève de la faim aujourd’hui pour exiger la libération de militants pacifiques et démocrates qui défendent les droits de l’homme, ainsi que toutes les personnes ayant des opinions et des personnes détenues arbitrairement », indique le communiqué.

Mohammed Fahad al-Qahtani, professeur d’économie et militant politique et l’un des fondateurs de l’Association des droits civils et politiques en Arabie saoudite, et Fawazan al-Harbi, membre fondateur de l’Association des droits civils, ont déclaré qu’ils rejoignent la grève de la faim déclenchée par al-Hamed.

On rappelle que l’épouse d’Al-Harbi, Amal, fait partie des détenus dans les prisons des autorités saoudiennes.

Abdul Rahman al-Khader, professeur de jurisprudence comparée à la faculté de charia de l’université Al-Qassim et membre fondateur de l’Association des droits civils et politiques, ainsi que Abdul Rahman al-Abed, membre du corps de formation du Collège technique et membre fondateur de l’Association des droits civils et politiques, ont rejoint la grève augmentant le nombre des grévistes à cinq.

Selon le communiqué publié par Hamed, l’objectif de la grève « coïncide avec le jeûne des « journées blanches » du mois de Jumada II, qui consiste à relier les activités de la société civile à une pratique religieuse et au culte et à renforcer le corps et l’esprit à travers cette grève symbolique.

L’année dernière, le royaume a vécu l’arrestation des centaines d’activiste des droits de l’homme qui tentaient apparemment d’exprimer leur opinion, ce qui s’oppose aux changements en Arabie saoudite, tout en revendiquant la divulgation de leur destin et de leur rendre justice.

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