BBC : «Des citoyens ouïghours déportés de force depuis l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Égypte»

Courrier arabe

La chaîne britannique, BBC, a diffusé un reportage indiquant que «les autorités d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis (EAU) et de l’Égypte avaient déporté de force des citoyens ouïghours qui se trouvaient sur leurs territoires».

Le reportage commença par un témoignage présenté par la femme de l’un des citoyens ouïghours expulsé d’Arabie saoudite.

La dame raconta comment «elle, son mari et sa famille ont fui la répression que les autorités chinoises infligeaient à la minorité musulmane au Turkestan», et nota qu’«en 2018, son mari, Osman, voulait faire un pèlerinage religieux en Arabie saoudite».

«Deux jours avant son retour, il découvre qu’il est poursuivi par la police saoudienne. Il se fait interpellé et expulsé vers la Chine», avait-elle raconté, en précisant : «15 jours après son arrestation, il avait contacté sa sœur lui disant : «Il est possible qu’on me transfère quelque part», puis on a su qu’il a été envoyé en Chine».

«Notre enfant est aujourd’hui privé de son père. Nous sommes abandonnés et nous sommes livrés à notre sort, dans un temps où nous avons le plus besoin de lui», avait-elle ajouté en sanglots.

La BBC affirme que «les autorités saoudiennes n’avaient pas annoncé la déportation d’Osman» et signale «avoir découvert plusieurs cas de personnes oppressées et ciblées par les autorités, en Arabie saoudite, en Égypte et aux EAU, et dans d’autres pays».

«Nous avons entendu les histoires d’étudiants et de pèlerins interpellés et reportés de force», nota le reportage, en indiquant que «l’un des Ouïghours affirma que 67 de ses compatriotes furent interpellés en Arabie saoudite, et 762 autres en Égypte».

Le silence des pays musulmans

Le reportage rappela que «le journal britannique, The Observer, avait publié un rapport se demandant les raisons qui poussent des pays musulmans à garder le silence face aux violations que les Ouïghours subissent en Chine».

«The Observer signala que des pays comme le Pakistan, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les EAU et l’Algérie avaient bloqué, en 2019, une décision des Nations unies, qui demanda à la Chine de permettre à des enquêteurs internationaux d’entrer à Xinjiang où vivent les Ouighours», avait souligné le reportage.

Il indiqua aussi : «Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, avait déclaré, le 7 juillet dernier, que son pays soutenait l’union des terres chinoises, ignorant à l’époque, les violations de Pékin à l’encontre de la minorité musulmane des Ouïghours», en signalant «selon les médias chinois que le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane, avait affirmé, l’année dernière, que son royaume soutenait la Chine et son droit à entreprendre des mesures pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme».

Quitter la version mobile