Ces pays arabes où les « prédateurs des journalistes » vivent en liberté

Courrier arabe

La Somalie, la Syrie, l’Irak et le Soudan du Sud ont été classés comme étant «les pays où les coupables ayant commis des crimes, à l’encontre de journalistes, s’émancipent le plus de la justice», selon l’indicateur réalisé par le «Comité pour la protection des journalistes (CPJ)».

Publié mardi, le 29 octobre, l’indicateur du CPJ avait réalisé une liste, incluant les noms des «12 pays où des crimes commis à l’encontre de journalistes n’avaient pas été résolus par les autorités locales, et dont les coupables étaient toujours en liberté».

Le CPJ signala qu’«un mince changement avait été marqué, par rapport à l’année dernière», regrettant le fait que «le monde avançait lentement vers la réduction des nombres de crimes et de meurtres commis à l’encontre des journalistes».

«Il arrive même des fois où l’affaire est suspendue ou rejetée suite aux appels judiciaires et parfois à cause de la mauvaise gestion politique», avait ajouté le comité, en soulignant que «la corruption, le manque de gestion politique, et l’absence des institutions chargées de suivre sérieusement ce type d’enquêtes étaient les principales raisons qui permettaient aux coupables de fuir les sanctions».

Selon l’indicateur, «le nombre de crimes où des journalistes avaient été tués, dans le monde, en représailles pour leur travail, en 2020, dépasse largement celui de 2019», précisant que «dans 86% des crimes commis à l’encontre des journalistes, les coupables se sont émancipés des sanctions juridiques».

Le CPJ indiqua que «les 12 pays cités par l’indicateur de 2020 étaient à l’origine de 80% de la totalité des crimes commis dans le monde à l’encontre des journalistes et dont les coupables n’avaient pas été identifiés».

Les 12 pays mentionnés sont : La Somalie (26 affaires irrésolues), la Syrie (22), l’Irak (21), le Soudan du Sud (5), l’Afghanistan (13), le Mexique (26), les Philippines (11), le Brésil (15), le Pakistan (15), le Bangladesh (7), la Russie (6), l’Inde (17).

A final il importe de noter que le CPJ, est une association fondé en 1981, et basée aux États-Unis, a pour objet d’observer les abus contre les journalistes et de promouvoir la liberté de la presse à travers le monde.

Elle signala qu’«en l’espace de 10 ans, 277 journalistes, dans le monde, ont été tués à cause de leur travail, et les coupables n’ont jamais été présentés à la justice, dans 83% des affaires», et espère que «des mesures soient prises pour que la justice puisse prendre son cours».

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