Coronavirus en Tunisie : mille personnes transportées pour reprendre leurs vies en France

Un ferry transportant un millier de personnes résidant en France a quitté le 4 juin Tunis pour Marseille, le second depuis le 13 mars et la fermeture des frontières en Tunisie, où quelques centaines de personnes sont encore bloquées, selon l’ambassadeur de France.

On va rentrer reprendre nos activités, retourner au travail, à l’école pour les enfants Ahlam, employée de banque à Niceà l’AFP

« On est venus pour des vacances et on est restés bloqués parce qu’il n’y avait plus de vol », explique cette Franco-Tunisienne qui devra prendre 14 jours de congés pour respecter la quarantaine à son arrivée en France.

« C’est le moment de rentrer »

Aymen Ksiba, lui, est soulagé de « rentrer après 3 mois de chômage ». Médecin rééducateur à Lyon, installé en France depuis 18 mois, il était venu en Tunisie début mars et devait repartir le 16 mars. « C’est le moment de rentrer et reprendre mon boulot », souligne-t-il.

Le Danielle-Casanova, de la compagnie privée Corsica Linea, qui avait déjà assuré en début de semaine la première liaison maritime entre Alger et la France depuis le 19 mars, a embarqué le 4 juin à Tunis 1 033 personnes et 263 véhicules. Les policiers ont intercepté un passager clandestin qui tentait de se dissimuler sous le siège arrière d’une voiture.

Après le dernier ferry le 13 mars et la fermeture des frontières le 15, un premier bateau avait transporté fin mai 500 passagers. Tunis a annoncé la réouverture de ses frontières le 27 juin, dans des conditions encore floues.

C’est le début de la reprise, on a réussi à faire partir 20 000 personnes dans des conditions très satisfaisantes par rapport à d’autres pays, comme le MarocOlivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie à l’AFP

Vols spéciaux

Plus de 6 000 personnes ont quitté l’Algérie par des vols spéciaux vers l’Hexagone, selon l’ambassade de France à Alger, et 30 000 Français du Maroc sont également rentrés par 200 vols spéciaux selon le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. En Tunisie, « il ne reste plus que quelques centaines de personnes, dont certaines veulent rester », a estimé l’ambassadeur, tout en soulignant que « ce n’est pas fini ».

L’ambassadeur a dit encore attendre les « mesures exactes » qui concerneront les Français qui veulent passer des vacances en Tunisie, les Tunisiens de France qui veulent rentrer dans leur pays, ou encore les Tunisiens qui voudraient passer quelques jours en France.

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