Covid-19: Deux premiers cas recensés dans la bande de Gaza

Les deux personnes contaminés sont des Palestiniens de retour du Pakistan. Il s’agit de deux hommes de 30 et 40 ans qui se trouvent dans un état stable, a précisé le porte-parole du ministère de la Santé de l’enclave palestinienne, Ashraf Al-Qudra. Ils n’ont pas quitté le centre de quarantaine situé près de la frontière avec l’Égypte et ne se sont pas mélangés avec la population de Gaza.

Face au désastre probable d’une épidémie de Covid-19 en raison d’une population à la fois dense et pauvre et d’un système de santé défaillant, les autorités gazaouies se sont préparées au nouveau coronavirus. D’autant que 529 cas ont déjà été enregistrés en Israël, de l’autre côté de la frontière, et 47 en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’État hébreu mais séparé de Gaza.

Pour limiter la propagation du virus, les mouvement d’entrées et de sorties du territoire, déjà limités par Israel et l’Egypte avant la pandémie, sont encore plus resserrés, rapporte notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard. Les écoles de Gaza sont fermées et les autorités ont imposé le confinement à quelque 2 700 Palestiniens récemment entrés dans l’enclave depuis l’Égypte par le poste-frontière de Rafah. Enfin, le ministère de la santé de Gaza a déjà transformé une école en centre de quarantaine pour les patients ayant des symptômes bénins.

Triple pénurie

Mais l’enclave ne dispose pour le moment que de 60 lits en soins intensifs. Elle est confrontée à une triple pénurie de personnels soignants, de médicaments de base et d’électricité. Le système de santé s’est fortement dégradé en raison du blocus imposé par Israël. Plus de 90 % de l’eau dite potable serait en réalité impropre à la consommation.

De son côté, Israël affirme faire tout son possible pour s’assurer que du matériel médical parvienne à Gaza et assure avoir facilité l’acheminement de 500 kits de dépistage. Pour l’heure, les Gazaouis souffrant d’un cancer ou d’une autre maladie grave sont autorisés à suivre un traitement en Israël ou en Cisjordanie. Mais on ne sait pas si une telle autorisation serait maintenue avec l’arrivée du coronavirus dans l’enclave palestinienne.

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