Des États occidentaux critiquent la situation des droits de l’Homme en Arabie saoudite

Courrier arabe

24 États en majorité européens ont exprimé leur inquiétude, lundi, vis-à-vis des rapports évoquant les tortures, les détentions illégales et les procès inéquitables des activistes dont des femmes et des journalistes en Arabie saoudite.

Il s’agit de la deuxième déclaration commune présentée devant le Conseil des droits de l’homme lié aux Nations Unies à Genève en l’espace de six mois après la première réprimande de l’Arabie saoudite au Conseil en Mars dernier.

La déclaration a invité instamment l’Arabie saoudite à révéler la vérité sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi commis à l’intérieur du consulat de son pays à Istanbul en octobre 2018, et à garantir que les auteurs de ce crime aient à en répondre. Parmi les signataires du communiqué figurent 15 pays de l’Union Européenne tels que la Grande-Bretagne et l’Allemagne, en plus de Canada, Nouvelle-Zélande et Pérou.

Il n’y a pas eu de réponse immédiate de la part de la délégation saoudienne car leur siège était vide étant donné que l’ambassadeur saoudien a quitté la salle une heure avant pour organiser une réception à l’occasion de la fête nationale de son pays. En général, le royaume nie les accusations de tortures ou de détentions illégales.

La déclaration a reconnu l’existence de réformes en Arabie saoudite, comme la levée des restrictions sur le droit des femmes de voyager sans l’un de ses proches masculins annoncée le mois passé. Toutefois, ajoute la déclaration, de graves préoccupations persistent, les représentants de la société civile dans le royaume continuent d’être intimidés et persécutés.

L’Ambassadrice et Représentante permanente de l’Australie auprès des Nations Unies, Sally Mansfield, qui a lu la déclaration a poursuivi: « Nous sommes préoccupés par les informations faisant état d’actes de torture, de disparitions forcées et de détentions arbitraires menés contre les militants des droits de l’Homme ainsi que leurs familles et leurs collègues ».

Auparavant, l’enquêtrice spéciale des Nations Unis Agnès Callamard avait affirmé l’existence de preuves crédibles sur l’implication du prince héritier Mohammed Ben Salmane et de grands responsables saoudiens dans le meurtre de Khashoggi.

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