Égypte: 2020, une année marquée par les échecs et les crises

Des rapports médiatiques se sont intéressés au bilan de l’année 2020, en Égypte, et ont mis la lumière sur la politique adoptée par le régime du président Abdel Fatah al-Sissi.

Ils ont signalé que «l’année fut rythmée par des échecs marquants, dans divers domaines, allant de la politique étrangère, passant par le secteur humanitaire, puis économique et allant à la situation sociale».

La politique étrangère

Selon les rapports, «le rôle égyptien a pris du recul dans divers dossiers régionales».

Ils soulignèrent que «le Caire était resté à l’ombre, laissant Ankara jouer un rôle principal dans la crise libyenne, après les échecs encaissés par son allié le général à la retraite Khalifa Haftar0».

«Aussi, le dossier du barrage de la Renaissance et le conflit des eaux du Nil avec l’Éthiopie, fut un échec absolu pour le Caire, qui n’a pas pu trouver une résolution en sa faveur», avaient noté les rapports.

Ils ajoutèrent : «Le conflit de la Méditerranée, et malgré les rencontres continuelles organisées avec les chefs de Chypre et de la Grèce, les deux pays ont choisi Israël pour conclure l’accord sur le transport du gaz de l’est méditerranéen vers l’Europe, éloignant le Caire».

Ils affirmèrent également : «Le Caire est resté silencieux concernant la normalisation des pays arabes avec Israël, bien que les accords conclus entre Tel-Aviv et Abou Dhabi impactaient négativement l’économie égyptienne, et mettaient en péril le sort du canal de Suez».

«Aussi l’an 2020 fut marqué par un froid au niveau des relations égyptiennes avec l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU), bien que le Caire s’est rapprochée de l’Irak et la Jordanie», avaient-ils mentionné, en notant que «les relations égyptiennes avec la Turquie et le Qatar, n’avaient pas évoluées, malgré les annonces qui parlent de la résolution de la crise du Golfe».

Le dossier humanitaire

Selon les rapports, «les interpellations et les disparitions forcées se sont poursuivies, en 2020», précisant que «les partisans du groupe des Frères musulmans, les politiciens, les journalistes et les activistes étaient la cible préférée des autorités égyptiennes».

«Les ONG humanitaires ont signalé que 60 mille personnes étaient détenues pour des raisons politiques», avaient-ils noté, en signalant que «les interpellations avaient rythmé le quotidien des Égyptiens, durant toute l’année».

Ils ajoutèrent : «Le 20 septembre 2020, les autorités interpellent 2 mille manifestants, descendus dans les rues, en haute et en basse Égypte, en réponse aux appels lancés par l’opposant Mohamed Ali».

«En octobre, 53 détenus avaient été exécutés, 15 d’entre eux en une seule journée, selon l’organisation de l’Initiative égyptienne des droits de l’homme», avaient-ils indiqué, en signalant que «la propagation du coronavirus, dans les prisons, ainsi que la négligence médicale, avaient causé la mort de 73 détenus, jusqu’en novembre 2020».

Ils signalèrent toutefois que «le 20 novembre 2020, des dénonciations humanitaires avaient critiqué le dossier humanitaire égyptien, après l’interpellation de 3 membres de l’Initiative égyptienne pour les droits de l’homme, à l’ombre d’une rencontre que leur organisation avaient tenue avec 15 des ambassadeurs de pays étrangers».

La situation économique

Les rapports soulignèrent que «le gouvernement avait continué à demander des prêts étrangers», affirmant que le Caire devait 123,5 milliards de dollars à différents pays du monde, dans un temps où les prix des marchandises sur le marché local continuait à augmenter».

«Le coronavirus a aggravé la situation économique, poussant 40% des familles à demander des prêts et 90% à réduire leur consommation, se limitant au minimum», avaient-ils noté.

La situation sociale

Les rapports se sont aussi intéressés à la situation sociale au pays, soulignant que «les Égyptiens avaient soufferts en 2020».

«L’année fut marquée par un taux fort de suicides, d’enlèvements d’enfants et de femmes, de vols, de viols et de meurtres, à l’ombre du chômage et de la pauvreté qui se sont installés au pays», avaient-ils indiqué.

Sur ce, il est à noter que les observateurs affirment que «la vie en Égypte devient de plus en plus difficile pour les citoyens, depuis l’arrivée en pouvoir d’Abdel Fatah al-Sissi», affirmant que «sa politique imposée au pays est responsable de sa situation actuelle».

Quitter la version mobile