Égypte : la France accusée de complicité lors des répressions brutales en Égypte

Amnesty International appel la France à mettre fin à son soutien aux autorités égyptiennes contre l’opposition égyptienne et demande l’arrêt de vente des armes de répressions.

Amnesty International déclare, après des enquêtes menées sur terrain, que la France est impliquée dans la répression brutale des opposants en Égypte suite à la présence du matériel militaire français qui a été largement utilisé contre les manifestants, en dépit des engagements internationaux de la France.

Lors de la répression sanglante des manifestations en 2013, des véhicules blindés, des munitions fournis par la France, ont été déployés. Le 14 août 2013, un mois après la destitution par l’armée du président élu Mohamed Morsi, plus de 1000 personnes ont été tuées au cours d’une seule journée.

Depuis 2012 jusqu’à 2017 le montant déclaré des ventes d’armes en provenance de France destinés à l’armée égyptienne et aux forces du ministère de l’Intérieur est égal à quatre milliards d’euros selon l’estimation du rapport publié ce mardi 16 octobre 2018 par Amnesty International.

Parmi ces armes on trouve des centaines de véhicules blindés, des navires de guerre, des machines à produire des munitions et même l’avion de chasse Rafale.

La France est considérée comme le principal fournisseur d’armes en tous genres à l’Égypte avec 37 % des armes lourdes livrés en surpassant les États-Unis avec 26 % d’armes livrés selon le SIPRI.

Amnesty International à aussi déclaré que des sociétés de sécurité informatique françaises sont aussi impliqués dans les répressions après avoir assister les autorités égyptienne lors des arrestations de centaines de journalistes, de défenseurs des droits humains et de milliers des manifestants. Les personnes arrêtées ont été sujettes a des tortures, aux mauvais traitements, à des condamnations à la réclusion à perpétuité ou à mort suite à des procès dérogeant aux garanties du procès équitable et au respect des droits de l’homme.

Amnesty a aussi déclaré qu’en février 2017, le ministre français de la Défense français Jean-Yves Le Drian, aujourd’hui aux Affaires étrangères, a été invité au Caire et a été décoré par le président Abdel Fattah al-Sissi de l’ordre de la République de la première catégorie, en reconnaissance de ses efforts et comme remerciement pour la coopération militaire entre les deux pays.

Amnesty International continue a accuser la non transparence de la France quant à l’exportation des armes et lance une pétition pour l’arrêt de vente d’arme de répression contre l’opposition en Égypte.

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