Human Rights Watch dénonce « des crimes de guerre commis par le régime syrien et Moscou à Idleb »

Human Rights Watch a déclaré, jeudi, que les forces syriennes et russes ont commis des crimes de guerre équivalant à des crimes contre l’humanité à Idleb, dans le nord de la Syrie.

C’est ce qui ressort d’un long rapport de l’organisation internationale (basée à New York), intitulé «Ils anéantissent la vie à Idleb … Frappes syriennes et russes contre des infrastructures civiles pour le suivi des violations au cours de la période qui s’étend d’avril 2019 à mars 2020.

Le rapport a souligné que les attaques répétées des forces armées syriennes et russes contre l’infrastructure civile à Idleb (nord-ouest de la Syrie) sont des crimes de guerre voire des crimes contre l’humanité.

Selon la même source, des dizaines de frappes aériennes et terrestres illégales visant des hôpitaux, des écoles et des marchés ont tué des centaines de civils, ce qui porte gravement atteinte aux droits à la santé, à l’éducation, à la nourriture, à l’eau et aux logements, provoquant un déplacement massif de la population.

Le rapport indique que organisation a documenté 46 attaques aériennes et terrestres illégales contre des cibles civiles dans les environs de la ville d’Idleb, faisant 224 morts et 561 blessés parmi les civils, outre le déplacement d’au moins 400 000 personnes.

L’alliance syro-russe a violé à plusieurs reprises les lois de la guerre contre 3 millions de civils à Idleb, ont ceux qui ont été déplacés à cause des combats dans d’autres régions du pays.

De son côté, Kenneth Roth, directeur exécutif des droits de l’homme, a appelé à déployer les efforts internationaux pour démontrer que les attaques illégales ont des conséquences, et contrecarrer d’autres attaques afin que personne ne puisse jouir de l’impunité en raison de son rang ou de son statut.

L’organisation internationale a souligné que ces attaques visent apparemment à priver les civils des moyens de subvenir à leurs besoins, les forcer à fuir, et à semer la terreur parmi la population.

Il est à rappeler que la Syrie est en proie à une guerre civile depuis le début de 2011, lorsque le régime d’Assad a réprimé les manifestants pro-démocratie. Une répression qui a entraîné la mort des centaines de milliers de personnes, ainsi que le déplacement de réfugiés dont le nombre est d’environ 10 millions de personnes, selon les estimations des Nations Unies.

Idleb est situé dans la zone de désescalade qui a été crée selon un accord entre la Turquie et la Russie, dans le cadre des réunions d’Astana liées à la question syrienne.

Malgré les accords qui ont été conclus pour la mise en place d’un cessez-le-feu à Idleb, les forces du régime et leurs partisans continuent de lancer leurs attaques contre la région.

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