Irak : Des campagnes d’arrestations contre les protestants, et la grève générale paralyse le sud  

Courrier arabe

Alors que les ports et les institutions gouvernementales au sud de l’Irak sont fermés en réponse à la grève générale, lancée au pays dimanche, les forces irakiennes armées ont ordonné, lundi, l’arrestation des protestants qui fermaient les écoles.

«Conformément à la loi de la lutte contre le terrorisme, des ordres d’arrestations ont été lancés à l’encontre des individus qui ferment les écoles» avait déclaré le chef d’état-major irakien, le général «Abdel Karim Khalaf», lors d’un communiqué officiel, expliquant que fermer les écoles était un crime, dont les coupables devraient être exposés au tribunal.

Le communiqué ne mentionna pas plus de détails à ce sujet, sauf que des témoins racontèrent aux médias que «dernièrement, des protestants avaient fermés les écoles, pour obliger les étudiants à participer aux protestations».

Le port d’«Oum Qasr» toujours fermé

Dans un contexte similaire, l’agence de presse «Reuters» rapporta, selon deux sources au port «Oum Qasr», qui se trouve dans la ville du sud «Bassora», que «des centaines de protestants avaient fermé le port et bloqué toutes les entrées, interdisant aux employés et aux camions chargés de marchandises d’y accéder».

Donnant sur la région du Golfe, «Oum Qasr», qui représente le port principal du pays, à travers lequel les besoins alimentaires arrivent est fermé depuis le 29 octobre dernier, avec un niveau opérationnel très bas.

Le sud paralysé par la grève

Le taux de réponse à la grève lancé pour soutenir les manifestations, appelant à la destitution du gouvernement, a été très large dans les villes du sud irakien, où selon des témoins, à «Kerbala», à «al-Diwaniya», et à «al-Hilla» «des bureaux gouvernementaux et des écoles avaient fermé leurs portes», après que le syndicat des enseignants ait rejoint la grève nationale.

Les témoins ont également noté que les hôpitaux étaient les seuls institutions actives au sud, et ont signalé que plusieurs employés en grève s’étaient dirigés vers les places de manifestations, afin de soutenir les protestants qui s’y trouvent.

Sur ce, il importe de noter que, depuis le début du mois d’octobre, l’Irak vie au rythme de manifestations populaires sans précédent, dénonçant la corruption économique et administrative, qui plongea le pays dans une grave crise sociale, et appelant à la destitution du gouvernement, qu’ils jugèrent indigne de les diriger.

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