Irak : dévaluation du dinar par rapport au dollar (officiel)

La Banque centrale d’Irak a annoncé, dimanche, la dévaluation de la monnaie locale par rapport au dollar, à compter d’aujourd’hui.

Cette proposition a été précédemment présentée par le ministère des Finances dans le cadre du projet de loi de finances fédérale pour 2021.

C’est ce qui ressort d’un document officiel publié aujourd’hui par la Banque centrale irakienne, diffusé à toutes les autres banques agréées dans le pays.
Le ministère irakien des Finances a proposé dans le projet de loi de finances fédérale pour 2021, de réduire la valeur du dinar à 1.450 pour un dollar, au lieu de 1.182, un taux resté inchangé ces dernières années.

D’après le document, la réduction du taux de change s’applique à partir d’aujourd’hui, appelant toutes les banques, sociétés de change et institutions liées à adhérer au nouveau taux de change, « notant, dans le même contexte, que le prix est fixe et inchangé ».

Selon la même source, « le prix d’achat d’un dollar au ministère des Finances est de 1.450 dinars, tandis que le prix de vente du dollar aux banques via les bureaux de vente de devises s’est fixé à 1.460 dinars ».

Cependant, le prix de vente d’un dollar par les banques aux bénéficiaires (citoyens) est fixé à 1.470 dinars.
Il est à noter que le projet de loi a suscité de vives réactions chez les Irakiens.

Le ministère des Finances a expliqué que cette décision a été approuvée pour faire face à la crise financière que traverse le pays, suite à la baisse des prix de vente du pétrole sur les marchés mondiaux, en raison des répercussions du coronavirus.

L’Irak affirme, également, que les ventes mensuelles de pétrole ne sont pas suffisantes pour couvrir le coût des salaires.

L’économie de l’Irak est une économie de rente qui repose sur les revenus de la vente du pétrole pour financer jusqu’à 95% des charges du pays.

La République d’Irak vit actuellement une crise financière étouffante, suite au fléchissement des prix du pétrole en raison de la pandémie du coronavirus, qui a également paralysé plusieurs autres secteurs de l’économie mondiale.

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