Irak: Les forces de l’ordre tuent deux manifestants et blessent 100 autres

Courrier arabe

Aujourd’hui, vendredi, deux irakiens ont été tués et 100 autres blessés, lors des manifestations qui se sont relancées à Bagdad, et dans 8 autres régions, proclamant la destitution du gouvernement, et la lutte contre la corruption et le chômage.

Des sources médiatiques ont rapporté, selon la Commission Irakienne des Droits de l’Homme, que «deux morts et des dizaines de blessés sont tombés, lors des protestations populaires à Bagdad», déclarant qu’un des manifestants était mort, après que les forces de l’ordre lui avaient tiré dessus.

De leur côté, des témoins dans la zone verte, au centre de la capitale, ont raconté que les forces de l’ordre irakiennes avaient dispersé les manifestants, avec des canaux à eau et des bombes lacrymogènes, protégeant les institutions officielles et diplomatiques qui s’y trouvaient, faisant tombés des morts et des blessés parmi les manifestants.

À son tour, l’agence turque «Anadolu» a noté, selon une source médicale, que «les hôpitaux de Bagdad avaient reçu 100 blessés, tous des manifestants», signalant que la majorité étaient asphyxiés, à cause de l’importante quantité de bombes lacrymogènes qu’ils avaient reçu.

Abdel Mahdi gagne-t-il du temps ou optera-t-il pour les réformes ?

Hier, lors d’un discours adressé au peuple, le premier-ministre irakien «Adel Abdel Mahdi» avait déclaré que les Irakiens pouvaient exercer leur droit aux manifestations, avertissant, par l’occasion contre tout acte de violence, et menaçant d’appliquer de graves sanctions contre toute personne source de trouble.

En parlant des proclamations populaires, il déclara: «Actuellement, la destitution du gouvernement sans avoir un substitut constitutionnel poussera le pays vers le chaos», et affirma que des réformes étaient en cours, et qu’«elles comprenaient des échanges ministériels, des offres d’emploi, et la formation d’un tribunal pour juger les responsables corrompus».

Adel Abdel Mahdi annonça également que des mesures ont été prises, et parla des salaires des hauts responsables, qui avaient étaient réduits à leur moitié, en vue de transférer l’argent vers la caisse d’assurance sociale, au profit des pauvres.

Il nota également que le gouvernement versera des allocations de 130 mille dinars, aux familles démunies sans revenu, et indiqua qu’un comité d’emploi sera formé, sous la direction du Parlement, pour éviter le trafic et la corruption.

Les déclarations du ministre ne semblant pas calmer la colère des Irakiens, la foule est retourné vers les rues, insistant sur le départ du gouvernement et de ses symboles.

Quitter la version mobile