Irak : Les forces de sécurité dispersent un sit-in par la force à Bassorah

Les forces de sécurité irakiennes ont dispersé, dimanche, un sit-in dans le centre de Bassorah (sud). Des témoins oculaires et une source médicale ont affirmé que plusieurs manifestants ont été victimes d’étouffement après avoir été aspergés de gaz lacrymogène.

Le correspondant de l’Agence Anadolu, citant des témoins oculaires, a rapporté que la police anti-émeute a utilisé des matraques et des bombes lacrymogène pour disperser un rassemblement protestataire, sur la place « Andalus » au centre de Bassorah, après que les manifestants ont mis le feu à des pneus.

De son côté, une source médicale de l’hôpital universitaire de Bassorah a déclaré à Anadolu sous le sceau de l’anonymat, qu’au moins 5 manifestants ont été victimes d’étouffement après avoir été aspergés de gaz lacrymogène.

A Karbala, dans le sud du pays, des dizaines de manifestants ont réclamé la dissolution du parlement, refusant le démantèlement des tentes du sit-in de la place Tahrir, au centre de la capitale, Bagdad.

Les manifestants ont parcouru les rues de Karbala, selon des témoins oculaires.

Les forces de l’armée irakienne ont démantelé, samedi, les tentes restantes de la place «Tahrir», sans aucun affrontement avec les manifestants, rapporte le correspondant de l’agence Anadolu à Bagdad.

Le Commandement des opérations de Bagdad (relevant du ministère de la Défense) a également annoncé, samedi, la réouverture de la place «Al-Tahrir» et du pont «Al-Jumhuriya» dans le centre de la capitale, après avoir été fermés pendant plus d’un an à la suite de manifestations populaires.

Le 25 octobre 2019, une mobilisation populaire a été lancée en Irak, contre la classe politique corrompue et la détérioration des conditions de vie.

Le mouvement contestataire a réussi à renverser le précédent gouvernement dirigé par Adel Abdul Mahdi, et presse à présent Al-Kazemi de tenir ses promesses d’améliorer les services, de lutter contre la corruption et de poursuivre les personnes impliquées dans la mort des manifestants.

Quitter la version mobile