Irak : Les massacres de Kerbala entre les médias et le gouvernement

Courrier arabe

Diverses ont été les informations officielles et médiatiques, provenant de la région de «Kerbala», située au sud de l’Irak, au sujet de l’intervention violente des forces de l’ordre, lors de la  dispersion du sit-in, parlant de 18 morts et d’une centaine de blessés, à l’ombre des négations gouvernementales .

La Commission Irakienne des Droits de l’Homme, affiliée au Parlement, a noté mardi matin, en se basant sur des sources médicales, et des témoins que «18 manifestants ont été tués, mardi vers l’aube, et près de 800 autres ont été blessés, alors que les forces de l’ordre tentaient de disperser le sit-in».

Sauf quelque temps plus tard, la Commission a annulé son communiqué, pour le remplacer par un autre où elle indique qu’«un manifestant et 192 autres ont été blessés», sans fournir des explications sur les raisons et les conditions des modifications.

De son côté, l’agence «Reuters» a rapporté, selon des sources de sécurité et des sources médicales qu’«au moins 13 manifestants ont été tués, aujourd’hui vers l’aube, après que la police irakienne ait ouvert le feu sur les protestants à Kerbala».

Et alors que d’autres médias avaient signalé, selon des sources anonymes, que «le nombre des victimes de la dispersion du sit-in s’était élevé à 20 ou 30 morts», la direction générale de la Santé à Kerbala a déclaré que «les hôpitaux n’avaient reçu que 122 blessés, et que 100 d’entre eux faisaient partie des forces de l’ordre».

Des preuves de violences 

Au moment où le gouverneur de Kerbala «Nacif al-Khatabi» a déclaré aux médias locaux de Kerbala: «Il n’y a aucun mort dans la ville, les vidéos ont été fabriquées, pour donner l’impression que s’était Kerbala, tout cela dans le cadre d’une politique médiatique», les activistes, sur les réseaux sociaux, ont publié des vidéos et des images, démontrant la violente répression des forces de l’ordre.

Sur certaines, on pouvait clairement voir la police tirer «à balles réelles», sur les manifestants qui prenaient la fuite, et sur d’autres, on dénombrait les cadavres, jonchés à la morgue de Kerbala.

Les coulisses du massacre

Les explications de ses évolutions tragiques, ont été racontées par une source de la police de Kerbala, selon l’agence turque «Anadolu».

La source signala que la police anti-émeutes avait eu l’ordre de disperser un sit-in illégal, et affirma que les autorités avaient demandé aux manifestants de rentrer chez eux, car leur acte affectait négativement la vie publique.

«Les manifestants avaient refusé de se plier aux ordres, ce qui obligea les forces nationale à intervenir» ajouta la source, en s’abstenant de commenter les faits engendrés.

Les évènements de Kerbala ont alourdi le bilan des manifestations irakiennes, témoignant de la barbarie d’un gouvernement dictateur, avec 94 morts et plus de mille blessés.

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