Irak: libération du chef des « Forces de mobilisation populaire »

Les autorités irakiennes ont libéré, ce mercredi, l’éminent leader de la « Mobilisation populaire », Qassem Musleh, après environ deux semaines de son arrestation.

Musleh a déclaré, d’après une vidéo publiée par un certain nombre de ses partisans sur « Facebook » lorsqu’ils se sont réunis lors de sa libération à Bagdad aujourd’hui, qu’il « n’a rien fait » pour lui valoir d’être arrêté.

La justice irakienne a décidé, dans la journée du lundi, de libérer Musleh pour « insuffisance de preuves » concernant l’accusation de « terrorisme », selon la presse proche de la « Mobilisation populaire », dont le site d’information Sabreen.

Jusqu’à 08 h 30 (GMT), ni le gouvernement, ni la justice irakiens n’ont émis de commentaires officiels concernant la libération de Musleh.

Le 27 mai dernier, les forces spéciales ont arrêté Musleh pour « terrorisme », ce qui a provoqué la colère des factions de la « Mobilisation populaire », qui ont assiégé plusieurs sites dont la maison du Premier ministre Mustafa Al-Kazemi et le bâtiment du secrétariat général du Conseil des ministres dans la zone verte, lourdement fortifiée, du centre de Bagdad.

Par la suite, le gouvernement a remis Musleh aux factions de la « mobilisation populaire » dans le but d’achever les enquêtes avec lui.

Abou Mithaq al-Masari, un leader de la coalition « Al-Fateh » (47 sièges au Parlement et composée par une majorité issue des factions de la Mobilisation populaire), a déclaré à l’Agence Anadolu que Musleh était convoqué à la maison du président de l’Autorité de Mobilisation populaire Faleh al -Fayyad à Bagdad pour interrogatoire.

Selon la presse locale, Musleh a fait l’objet d’une enquête par un comité mixte de la sécurité de la mobilisation populaire et du commandement des opérations conjointes de l’armée, dans la maison d’al-Fayyad.

Al-Masari a expliqué : « Avant sa libération, Musleh s’est engagé à ne pas quitter la maison du chef de l’Autorité de mobilisation populaire tant que son affaire n’est pas complètement classée ».

Selon la loi irakienne, les forces de sécurité de l’armée, de la police ou des Forces de Mobilisation populaire mènent des enquêtes sur les détenus, qu’ils soient fonctionnaires ou citoyens, et soumettent les résultats de leurs enquêtes au pouvoir judiciaire pour examen et prise de décision.

La « Mobilisation populaire » est une institution affiliée aux forces armées, et est directement liée à Al-Kazemi, mais certains observateurs estiment que son influence s’est accrue à une plus grande échelle, qu’elle est devenue plus forte que les institutions étatiques et que ses dirigeants ne sont pas soumis au gouvernement, mais plutôt aux ordres de ses dirigeants proches de l’Iran.

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