Irak : réouverture totale de la zone verte de Bagdad

Les autorités irakiennes ont procédé, mardi, à la réouverture de la « zone verte », le quartier fortifié de Bagdad, après le retour au calme au terme de la vague de protestations qu’a connu le pays durant plusieurs jours.

Les forces de l’ordre avaient fermé, mercredi, tous les accès à la « zone verte », qui abrite les sièges des institutions gouvernementales et des missions diplomatiques étrangères, appliquant des mesures de sécurités strictes autour du périmètre, afin d’empêcher les manifestants d’y accéder.

L’agence de presse irakienne a annoncé, ce matin, que la « réouverture de la zone verte intervient après le succès des négociations qu’ont entrepris les services du chef du gouvernement, Adel Abdel-Mahdi, qui ont répondu aux exigences de la rue ».

La même source a également fait état des « actions fructueuses » menées par le président du parlement, Mohamed al-Halbousi, de concert avec les commissions parlementaires, ainsi que l’allocution du président Barham Saleh, qui a appelé à la stabilité et à un retour au calme.

La « Zone Verte » abrite de nombreux édifices gouvernementaux importants, dont le parlement et la présidence du gouvernement, ainsi que les sièges des différentes missions diplomatiques étrangères, dont celle de Washington.

L’Irak est le théâtre de violentes manifestations, qui ont débuté mardi à Bagdad, avant de s’étendre aux provinces du sud, à majorité chiite. Les manifestants sont descendus dans la rue pour exiger de meilleurs services publics, la création d’emplois et la lutte contre la corruption.

Les manifestants ont ensuite revu leurs revendications à la hausse et appelé à la démission du Premier ministre, après que les forces de sécurité aient eu recours à la violence pour contenir les manifestations.

Les Irakiens manifestent depuis des années pour protester contre la détérioration de la qualité des services publics de première nécessité, notamment l’eau, l’électricité et la santé, sans compter les problèmes liés au chômage et à la corruption, dans un pays qui enregistre, depuis quelques années, l’un des taux de corruption les plus élevés au monde, selon l’indice de l’organisation Transparency International.

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