Jordanie: les forces de sécurité ferment le siège du Syndicat des enseignants et arrêtent des membres de son conseil

Courrier arabe

Le Syndicat jordanien des enseignants a déclaré, samedi via sa page Facebook officielle, que « les forces de sécurité jordaniennes ont pris d’assaut son siège à Amman et arrêté un certain nombre des enseignants et des membres de son conseil, notamment son vice-président Nassir al-Nawassra ».

 

Selon des médias locaux, le procureur général d’Amman, Hassan Al-Abdallat, a décidé « de suspendre les membres du Conseil du Syndicat des enseignants et les membres des organes et départements centraux et sectoriels ». La décision prévoit également d’arrêter le syndicat de travailler et de fermer son siège pour une période de deux ans ».

Cette décision a eu lieu, trois jours, après une manifestation organisée par le syndicat. Ce dernier a demandé au gouvernement d’effectuer un accord sur des hausses de salaires, déjà conclu l’année dernière entre lui, qui représente 100 mille enseignants, et le gouvernement après un mois de grève. Pourtant, les autorrités prennent la décision de n’effectuer pas cet accord vu la crise économique vécue dans le pays à cause de la propagation du coronavirus.

Le procureur général d’Amman, Hassan Al-Abdallat, a souligné que « la décision est justifiée », expliquant que le syndicat est, d’emblée, condamné des abus financiers, accentués par la diffusion de la décision sur les réseaux sociaux, alors qu’il est interdit de publier ou de commenter dans tous les médias et réseaux sociaux, à l’exception de l’autorité officielle autorisée, outre la publication des vidéos de la part d’al-Nawassra sur les réseaux sociaux montrant la prise d’assaut du siège à Amman.

Plusieurs membres du syndicat ont écrit à travers leurs comptes sur les réseaux sociaux, que les communications sont interrompues avec le vice-président et le reste des membres du conseil, alors que la campagne d’arrestations parmi les enseignants continue.

 

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