Jordanie : libération de 16 des 18 détenus dans l’affaire du Prince Hamza

Le procureur général près la Cour de sûreté de l’État jordanienne a décidé, jeudi, de libérer 16 des 18 détenus dans l’affaire liée au prince Hamza Bin Al-Hussein.

La décision est intervenue moins d’une heure après que le monarque du pays, le roi Abdallah II, ait demandé aux autorités de recourir au « mécanisme juridique approprié » pour remettre en liberté les personnes arrêtées dans cette affaire.

La décision de libération a cependant exclu l’ancien directeur de la cour royale, Bassem Awadallah, ainsi que le notable Sharif Hassan Bin Zaid, selon la déclaration du procureur général Hazem Al-Majali.

« Ils n’ont pas été libérés en raison de leurs rôles et de la nature différente des faits qui leur sont attribués, ainsi que du degré d’incitation qui se distingue de celui reproché au reste des accusés qui ont été libérés », a affirmé le procureur sans plus de précisions.

Le roi Abdallah avait reçu, jeudi, au palais Husseinieh de la capitale Amman, en présence de son prince héritier, des personnalités de plusieurs gouvernorats, venues le conjurer « d’accorder son pardon à ceux qui se sont laissés fourvoyer par la sédition », selon un communiqué de la cour royale, dont l’Agence Anadolu a reçu copie.

En réponse à cette requête, le roi a déclaré : « En tant que père et frère de tous les Jordaniens, et en ce mois sacré, le mois de la tolérance et de la compassion, durant lequel nous voulons tous être entourés de nos familles, je demande aux autorités de recourir au mécanisme juridique approprié pour que chacun de nos compatriotes, qui se sont laissés fourvoyer par la sédition, retrouve sa famille le plus rapidement possible. »

Le roi de Jordanie a débuté son discours en affirmant que « ce qui s’est passé est douloureux, non pas parce qu’il y avait un danger direct pour le pays. La sédition, comme je l’ai mentionné, a été jugulée, mais si elle ne l’avait pas été dès le début, elle aurait entraîné le pays vers des développements difficiles. »

Et d’ajouter : « Notre pays est fort de votre présence, et ma confiance dans nos institutions n’a pas de limites. »

« Mon devoir, mon objectif, et la responsabilité que je porte est de servir et de protéger notre peuple et notre pays, et c’est la base qui définit et détermine la manière de traiter toute chose », a-t-il conclu.

Le procureur général près la Cour de sûreté de l’État jordanienne avait annoncé, mercredi, que 18 prévenus avaient été mis en état d’arrestation dans le cadre de l’affaire liée au prince Hamza.

Le 4 avril, la Jordanie avait annoncé des « enquêtes préliminaires » qui montraient que le prince Hamza, 41 ans, était impliqué avec des « parties extérieures » dans des « tentatives de déstabilisation de la sécurité du pays » et dans la « mobilisation des citoyens contre l’État. » Ce que le prince a nié.

Le prince Hamza est apparu, le 11 avril dernier, pour la première fois depuis le début de la crise, aux côtés du roi Abdallah, lors de leur visite en compagnie de plusieurs princes aux mausolées royaux, à l’occasion du centenaire de la fondation de l’Etat.

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