Koweït : Protestations anti-corruption, est-ce le début d’un soulèvement populaire ?

Courrier arabe

Au Koweït, des activistes ont organisé mercredi, des protestations à «la place al-Erada», située au centre de la capitale Koweït, appelant à la lutte contre la corruption au pays, et proclamant le départ du gouvernement, au moment où des prévisions annoncent un large mouvement populaire à l’horizon.

Baptisée «Bas Mesghet» (stop, y en a marre), et «la place al-Erada nous réunit», les protestations ont ressemblé des centaines de personnes, qui proclamèrent la destitution du gouvernement, et du président de l’Assemblée nationale «Marzouq Al-Ghanim».

La foule avait également demandé qu’on décrète une loi de grâce générale, et qu’on impose l’accord de l’Assemblée nationale aux futures décisions de subventions étrangères, tout en insistant à ce que l’État introduira des réformes à la loi électorale du pays.

Les activistes ont aussi évoqué l’affaire de l’obésité au pays, qui commence à monter en tension, à l’ombre du suicide de deux personnes de cette catégorie, la semaine dernière.

Un mouvement populaire à l’horizon

Sur ce, l’ancien député, «Saleh al-Mala», et l’un des organisateur du mouvement expliqua, lors de déclarations à la presse, que «le citoyen koweïti était dans un état sans précèdent, de déprime et de désespérance, à cause de la corruption qui rongea le pays».

Il continua: «Nous voulons seulement que notre pays redevienne comme avant, nous voulons faire face à la corruption, et tous ceux qui oserons violer la constitution», et en prévoyant que le pays s’attend à une vague de soulèvement populaire, il espéra que le gouvernement se résignera à des solutions pacifiques, et tiendra compte des droits des citoyens et de leur dignité.

Dans ce contexte, notons que plusieurs diplomates, ainsi que les partis politiques koweïtis accusent le gouvernement de promouvoir la corruption, et de l’encourager en gardant le silence face à sa propagation désastreuse.

Précédés par les Irakiens et les Libanais, les observateurs estiment que les pressions imposées aux Koweïtis les pousseront à tenir tête au gouvernement, à s’attacher à leurs demandes, bien que les chances du changement réel restes minimes.

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