La Bibliothèque de New-York annule l’atelier co-organisé avec la fondation de ben Salmane  

Courrier arabe

La «Bibliothèque publique de New-York» a annoncé l’annulation de l’atelier prévu la semaine prochaine, en collaboration avec la fondation caritative «Misk» appartenant au prince héritier saoudien «Mohamed ben Salmane», suite aux pressions des ONG humanitaires.

L’annonce se présente à l’ombre des préparatifs, lancées par les activistes pour célébrer le premier anniversaire de l’assassinat du journaliste saoudien «Jamal Khashoggi», pointant le prince ben Salmane pour principal suspect du meurtre.

Par ailleurs, des militants avaient déclaré que les Nations Unies et la Bibliothèque ne pouvaient pas collaborer avec ben Salmane, avertissant que l’atelier servait à blanchir l’image du prince, après s’être impliqué dans une série de scandales humanitaires.

Un soulagement public

Dès l’annonce de l’annulation, le directeur exécutif du groupe humanitaire américain «Pen America» a déclaré dans un communiqué, que la Bibliothèque avait pris la bonne décision, expliquant que «la Bibliothèque était l’emblème de la liberté d’expression et de l’échange culturel, des valeurs que ben Salmane ne cesse de contredire».

De même, «Soumia al-Ramim» une responsable au groupe de protestations américain «Action Corps» a gratifié la décision de la Bibliothèque, et incita les autres institutions démocratiques à suivre son exemple.

Et c’est à travers un tweet que la directrice exécutive du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Human Rights Watch «Sarah Whitson» a noté son contentement après avoir reçu la nouvelle.

De leur part, les Saoudiens ne se sont pas avoué vaincus, et même si la fondation caritative «Misk» a fait part de son regret au sujet de l’annulation, elle déclara dans un communiqué, publié sur son site électronique, qu’elle s’était engagée à respecter l’organisation de l’évènement dans les délais, expliquant qu’il aura lieu la même date à Manhattan.

À priori, les répercussions du meurtre de Khashoggi commencent à tomber sur l’Arabie saoudite, à l’image de la colère internationale ressentie à l’égard des Saoudiens, et celle des cris qui s’élèvent proclamant une enquête transparente et le jugement immédiat de tous les responsables impliqués dans le crime, créant encore plus de problèmes aux autorités saoudiennes qui n’arrivent toujours pas à boucler l’affaire.

Quitter la version mobile