Le parlement européen a déclaré que les Emirats arabes unis (EAU) avaient renforcé progressivement, durant la dernière décennie, leur domination dans la Corne d’Afrique et au Golfe d’Aden, causant la déstabilisation de la sécurité dans la région, dénonçant par l’occasion, le trafic d’or africain dont Abu Dhabi tirait profit.
La chaîne informationnelle al-Jazeera, a rapporté jeudi, que «le Parlement européen, lors de la session où il discuta la collaboration sécuritaire entre l’Union européenne et l’Afrique, dans la région du Sahel et celle de la Corne d’Afrique, avait regretté le rôle joué par les EAU sur place».
«Le Parlement européen signala qu’Abu Dhabi continuait à entraver la situation démocratique et politique en Somalie, causant la division nationale entre le gouvernement fédéral somalien et les membres de la fédération», avait rapporté la chaîne.
Elle ajouta : «Le parlement européen signala que, chaque année, d’importantes quantités d’or, estimées à des milliards de dollars sont secrètement exportées depuis les pays de l’Afrique de l’ouest vers les EAU», et signala qu’il affirma que «le mouvement somalien des Shebabs gagnait des millions de dollars en tirant profit des revenus qu’il gagnait de l’exportation du charbon vers les EAU», et qu’il expliqua que «les cargaisons passaient par l’Iran pour parvenir aux EAU», tout en dénonçant la violation des sanction onusiennes.
Dans ce contexte, des rapports publiés par Reuters et par le journal The Guardian avaient affirmé que «les données douanières indiquaient que les pratiques appliquées par les EAU pour obtenir l’or africain n’étaient pas conformes aux importations enregistrées officiellement».
«Alors que les autorités émiraties se limitent à déclarer officiellement quelques centaines de tonnes d’importations, les services de la douane internationale signalent que les EAU avaient importé, depuis l’Afrique durant l’année 2016, près de 446 tonnes d’or, estimés à plus de 15 milliards de dollars», avaient noté les rapports médiatiques, en soulignant que «les montants réelles du trafic d’or étaient vertigineux».
