«La Tunisie ne considère pas Israël comme son ennemi», déclare un ancien ministre tunisien

Courrier arabe

L’ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Wnais, a déclaré que «son pays ne considérait pas Israël comme ennemi».

Wnais signala lors de déclarations à la radio Mosaïque FM, «Nos ennemis sont l’occupation, la colonisation et la politique de ségrégation raciale pratiqués par l’autorité israélienne à l’encontre de Palestiniens et non pas Israël», demandant aux diplomates tunisiens de tirer cette affaire au claire.

«La Tunisie avait toujours refusé la colonisation et la ségrégation, et si Israël quitte les terres palestiniennes et met fin à la ségrégation, il ne sera plus notre ennemi», avait-il déclaré.

Il ajouta : «La Tunisie était le premier pays arabe à avoir estimé que la négociation avec Israël, en fonction de la décision de division lancée par les Nations unies, était la meilleure politique à adopter».

Les diplomates tunisiens répondent à Wnais

En réponse aux déclarations de Wnais, le président du parti al-Majd, Abdelwahab al-Hani, avait déclaré : «Des déclarations étranges, dans un temps pareil, venant de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Wnais, et contredisant les principes de la diplomatie tunisienne, qui refuse l’occupation coloniale militaire israélienne et les violations qu’elle commet à l’encontre des droits individuels, collectifs et communautaires du peuple palestinien».

De sa part, l’activiste, Maher Abbas, appela le président tunisien à retirer le passeport diplomatique de Wnais et lui demanda «d’ordonner que le ministre de la Justice ouvre une enquête contre lui».

L’an dernier, suite à la normalisation avec Israël annoncée par les Emirats arabes unis, des députés tunisiens avaient proclamé que la normalisation avec Israël soit considérée comme étant un crime.

Un communiqué publié à l’époque, par le ministère tunisien des Affaires étrangères, avait indiqué que «la Tunisie respectait les choix souverains des autres pays, tout en tenant une position fixe à ce sujet».

Il avait affirmé : «La position tunisienne na sera jamais affectée par les évolutions internationales», précisant «qu’elle provenait de la volonté du peuple tunisien et qu’elle exprimait la solidarité et le soutien accordés par ce dernier aux droits légitimes du peuple palestinien».

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