L’affaire Khashoggi: Callamard promet de poursuivre l’affaire jusqu’au bout

Courrier arabe

Le rapport rédigé par «Agnès Callamard», au sujet du meurtre de «Jamal Khashoggi» avait fait coulé beaucoup d’encre, et bien que le secrétaire général de l’ONU «Antonio Guterres» avait promis de juger les responsables, aucun progrès n’a été marqué dans l’affaires jusque-là.

La rapporteure spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a promis de continuer son enquête, afin de trouver de nouvelles voies, pour résoudre l’affaire, et réaliser des progrès dans le domaine des droits de l’homme.

Et c’est lors d’une interview avec «al-Araby al-Jadeed» qu’elle parla de son rapport, réalisé en octobre dernier, et expliqua ses projets.

Courrier arabe a, dès lors, fait une synthèse de ce qui fut mentionné sur l’affaire Khashoggi, résumant les questions et les propos apportés comme réponse, et qui sont présentés comme suite;

Qui fut le maître de la décision du meurtre ?  

J’ai signalé dans mon rapport que le meurtre été prémédité par de hauts responsables, et nous savions que 17 Saoudiens étaient arrivés à Istanbul pour se débarrasser des traces du crime.

Je ne peux pas affirmer, selon les preuves que j’ai, si le prince héritier saoudien était la personne qui avait donné l’ordre pour commettre le meurtre, mais nous avons plusieurs informations qui indiquent son implication dans l’affaire.

Quel est le haut responsable dont vous avez confirmé l’implication ?  

Actuellement c’est «Ahmed al-Assiri», l’ancien directeur des services de renseignements saoudiens, et aussi l’un des 11 personnes en procès en Arabie saoudite.

Sans oublier que le crime avait eu lieu au consulat saoudien à Istanbul, alors, d’une façon ou d’une autre, le consul est aussi impliqué.

Nous savons également que le nom de «Soud al-Qahtani» le conseiller du prince héritier, fut mentionné par le procureur général saoudien, et nous savons que l’homme est lié à plusieurs activités de répression dans son pays.

Quand est-il de l’ONU ? Êtes-vous déçues du fait que l’organisation a besoin de l’autorisation des Turques pour poursuivre l’enquête ?

J’ai remarqué que les responsables au Conseil de sécurité, et le secrétaire général n’avait pas saisi la chance qui leur a été offerte, ils n’ont pas été braves.

Guterres et les autres responsables vous en-t-ils déçus, en négligeant les recommandations de votre rapport ?    

Mon travail consiste à présenter des recommandations, et à inciter les responsables à agir, mais je ne m’attends pas toujours à ce qu’ils répondent à mes appels.

Sans doute, le secrétaire général est sous pression, spécialement à l’ombre des situations politiques actuelles, sauf que lui et les autres responsables auraient pu détourner la situation, et agir avec bravoure, et c’est peut-être ce point qui me déçoit.

Votre rôle dans l’affaire Khashoggi a-t-il pris fin en remettant le rapport, ou auriez-vous d’autres projets ?

Je ne pourrai pas vous donnez tous les détails, mais je poursuivrai l’affaire Khashoggi, et je ne m’arrêterai pas, car le silence est mortel.

Et j’appelle à ce sujet, à l’application des sanctions politiques, par exemple, les chefs des états devront prendre une position, contre le sommet du G20 prévu à Riyadh.

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