L’Arabie saoudite et les États-Unis conviennent de soutenir un « règlement politique » au Yémen

L’Arabie saoudite et les États-Unis se sont mis d’accord ce jeudi sur la nécessité de mettre un terme aux « actions belliqueuses » des Houthis et de soutenir les efforts pour parvenir à un règlement politique au Yémen.

C’est ce qui est ressorti d’un appel téléphonique entre le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan et son homologue américain Anthony Blinken, selon un communiqué rapporté par l’agence de presse officielle saoudienne.

L’appel a évoqué « les développements les plus perceptibles, dont le plus important est l’attaque terroriste menée par la milice terroriste houthi, soutenue par l’Iran, contre l’aéroport international d’Abha en Arabie saoudite ».

Les deux ministres ont affirmé « la nécessité de mettre un terme à ces actes belliqueux, et de soutenir les efforts pour parvenir à une solution politique pour mettre un terme à la crise au Yémen ».

De son côté, le secrétaire d’État américain a condamné l’attaque de l’aéroport international d’Abha, affirmant le soutien de son pays à l’Arabie saoudite contre ces actes d’agression, et son engagement à renforcer la défense du Royaume, selon le même communiqué.

Ces déclarations surviennent au lendemain d’une annonce de la coalition arabe qui a affirmé avoir maîtrisé incendie qui s’est déclaré dans un avion civil stationné à l’aéroport international d’Abha en Arabie saoudite, après avoir été la cible d’une « attaque terroriste » des Houthis.

Dans le même contexte, le porte-parole des Houthis, Yahya Saree, a annoncé que leurs forces aériennes « a ciblé avec 4 drones, les hangars militaires abritant des avions de combat à l’aéroport international d’Abha, et la frappe était précise ».

Suite à cela, le porte-parole du département d’État américain Ned Price a annoncé la condamnation de l’attaque des Houthis, soulignant que Washington continuera à faire pression sur les dirigeants houthis jusqu’à ce qu’un règlement négocié mette un terme à la guerre au Yémen.

Le 4 février, le président américain Joe Biden a déclaré, dans un discours télévisé, que la guerre au Yémen devait cesser, annonçant la fin du soutien de Washington aux opérations militaires dans ce pays déchiré par la guerre.

Selon des observateurs, au cours des dernières années, les États-Unis se sont rangés du côté d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite depuis 2015, pour soutenir le gouvernement yéménite dans la confrontation avec les Houthis soutenus par l’Iran.

L’administration de l’ancien président Donald Trump a également adopté, au terme de son mandat, la décision de désigner le groupe Houthi comme « organisation terroriste » et d’imposer des sanctions à un certain nombre de ses dirigeants. L’administration Biden a annoncé le 22 janvier que cette décision fera l’objet d’une révision.

Au moment où les États-Unis ont fourni des armes, des renseignements et un soutien logistique à la coalition arabe, les Nations unies ont affirmé, de leur côté, que la guerre au Yémen a coûté la vie à plus de 233 000 personnes et que 80 % de la population, d’environ 30 millions de personnes, est devenue dépendante sur l’aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde.

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