L’argent des Émirats arabes unis pour financer les programmes d’espionnage de l’israélienne NSO

Courrier arabe

Le journal britannique, The Financial Times, a signalé vendredi que «l’entreprise émiratie, Mubadala Capital, investissait depuis 2019, dans la compagnie israélienne NSO», affirmant que «depuis cette période, le programme d’espionnage Pegasus avait commencé à infiltrer les téléphones des journalistes et des activistes arabes».

Le quotidien économique et financier signala, selon 3 sources que «la compagnie émiratie Mubadala Capital était le premier investisseur à Novalpina Capital (Fonds d’actions privés dont les actions sont estimés à un milliards d’euro), et qui avait acheté NSO depuis 3 ans».

Il ajouta : «La compagnie émiratie a versé, en 2017, 50 millions d’euros pour Novalpina Capital, avant que ce dernier s’empare de NSO, ce qui signifie que l’argent émirati a été utilisé pour acheter NSO, bien avant qu’Abou Dhabi signe l’accord de normalisation avec Tel-Aviv en aout 2020».

Le journal rappela «qu’en octobre 2021, NSO et les Émirats arabes unis (EAU) avaient résilié leur contrat au sujet de l’utilisation du programme Pegasus, après qu’un tribunal britannique a signalé que le gouverneur de Dubaï, le cheikh Mohamed ben Rachd al-Maktoum avait utilisé Pegasus pour infiltrer le téléphone de sa femme, la princesse Haya bint al-Hussein».

Aussi Reuters indiqua que «NSO avait fermé les systèmes de 6 anciens agents, résiliant des contrats dépassants 300 millions de dollars, pour avoir violé les conditions de l’utilisation de Pegasus».

Il est à rappeler que NSO s’est trouvé au centre d’un scandale international, en juillet dernier, après que des médias ont publié une enquête affirmant que «180 journalistes, 600 personnalités politiques, 85 activistes, et 65 entrepreneurs de divers pays ont été espionnés par Pegasus».

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