L’armée israélienne tue 4 Palestiniens et blesse 44 autres dans le camp de Jénine

L’armée israélienne a tué 4 Palestiniens et blessé 44 autres, ce mercredi, dans le camp de réfugiés de Jénine au nord de la Cisjordanie.

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré dans un communiqué, examiné par l’Agence Anadolu, que « 4 citoyens sont tombés en martyrs lors de l’agression israélienne contre le camp de Jénine ».

La même source a ajouté que « les martyrs sont : Abdel Fathi Khazem, Mohamed Mahmoud al-Wana, Ahmed Nazmi Alawneh et Mohamed Abu Naasa ».

Le ministère a, en outre, précisé que 44 autres personnes ont été blessées, et que certains d’entre eux sont dans un état critique.

Plus tôt, au matin de ce mercredi, l’armée israélienne a fait incursion dans le camp de réfugiés de Jénine et y a encerclé une maison, selon les déclarations de témoins oculaires de l’Agence Anadolu.

Des témoignages ont indiqué que des bruits d’explosions ont été entendus, suivis de colonnes de fumée qui s’élevaient du lieu où la maison était assiégée.

Des affrontements ont éclaté entre des dizaines de jeunes Palestiniens et les soldats israéliens, après leur incursion dans le camp de Jénine.

L’armée israélienne a, pour sa part, déclaré que “Les forces de l’ordre ont lancé une opération, plus tôt dans la journée (mercredi), dans le camp de Jénine, dans le but d’arrêter deux personnes recherchées par les services sécuritaires, et ont encerclé la maison dans laquelle ils se trouvaient“.

« Quand les deux hommes armés ont ouvert le feu et activé un engin explosif, les forces ont riposté et les ont tués », a fait savoir l’armée israélienne dans un communiqué, examiné par l’Agence Anadolu.

« Les deux recherchés avaient tiré plusieurs reprises sur des cibles israéliennes », a affirmé le même communiqué.

L’armée israélienne a souligné que les forces de l’ordre ont arrêté trois autres personnes recherchées en Cisjordanie, la nuit dernière.

Elle a également fait savoir que l’opération militaire n’avait fait aucune victime parmi ses forces.

Dans ce même contexte, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a déclaré que “Les forces de l’ordre ont agi fermement ce matin pour arrêter plusieurs terroristes qui prévoyaient de mener des opérations terroristes et de tuer des Israéliens“.

« Pendant l’opération militaire, nos forces ont essuyé des tirs, et ont riposté rapidement et avec précision et ont touché les terroristes », a ajouté le PM israélien.

Lapid a aussi affirmé que les forces israéliennes « ont agi fermement et avec une grande précision, grâce à des renseignements qualitatifs et à de grandes capacités opérationnelles de l’armée, de la police des frontières et du Shin Bet (Service général de sécurité) ».

De son côté, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a condamné le meurtre par l’armée israélienne des trois Palestiniens à Jénine.

« L’occupation israélienne continue de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité et de perpétrer un massacre contre notre peuple », a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle Wafa.

« Cette escalade dangereuse ne donnera pas de légitimité, de sécurité et de stabilité à Israël », a ajouté le porte-parole, qui a estimé que « les condamnations seules ne suffisent pas, car l’occupation persiste à franchir les lignes rouges ».

Des grèves ont eu lieu dans la plupart des villes de Cisjordanie, en signe de deuil pour le meurtre des quatre Palestiniens, et des marches de protestations ont été organisées pour condamner les pratiques israéliennes.

Le Mouvement de libération nationale palestinien, Fatah, a appelé à « se rendre aux points de contact avec l’armée israélienne », en réponse à l’assassinat des quatre Palestiniens.

Le Fatah a ajouté dans un communiqué, qu' »aujourd’hui est un jour de colère et d’escalade à tous les points d’engagement, et une grève globale dans tous les gouvernorats du pays ».

Le même communiqué a fustigé que “Le crime de l’occupation aujourd’hui à Jénine est une escalade dangereuse, qui ouvre la voie à une guerre totale dans les champs de confrontation“.

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