ABC News: L’Australie approvisionnerait les forces saoudiennes et émiraties

Courrier arabe

Après que le gouvernement australien avait annoncé son intention à exporter des systèmes d’armes à distance vers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), plusieurs voix s’élèvent pour démentir les accusations, au sujet du rapport traitant l’exploitation des équipements australiens pour les violations des droits de l’homme au Yémen.

Le télévision américain «ABC News» avait révélé jeudi dernier qu’«une compagnie australienne s’apprêtait à vendre d’une manière directe, des systèmes d’armement à distance aux forces armées des Émirats arabes unis, le principal partenaire de la guerre au Yémen, malgré les inquiétudes internationaux au sujet des fournitures d’armes pour les forces de la coalition arabe dirigées par l’Arabie saoudite, accusés de violations contre les droits de l’homme.».

ABC News avait également fourni des photos secrètes, affirmant que les gouvernements saoudien et émirati avaient acheté une importante cargaison de systèmes d’armements australiens, affichant les identités des fournisseurs qui vendent la partie massive de leurs produits.

Suite à cet article, la compagnie australienne a insisté à noter que ses produits «n’ont été en aucun cas diffusés ou exploités au Yémen, et qu’aucune des troupes déployées précédemment ou actuellement au pays, n’en a bénéficié».

«Ben Grenier», le directeur exécutif de la compagnie en question, a souligné aujourd’hui, lors d’un entretien avec la version australienne du journal «The Guardian», que «les équipements envoyés aux EAU n’étaient qu’un échantillon d’exposition avant la vente».

Grenier déclara qu’il avait, en personne, consulté les rapports internationaux au sujet des violations des droits de l’homme au Yémen, affirmant qu’«aucune d’elles ne concerne nos produits, ou ceux de nos concurrents».

Le journal a également rapporté au nom du directeur exécutif de la compagnie qu’un système «R-400 S» a été envoyé pour la première fois à une branche de la compagnie aux EAU, parlant d’un contrat estimé à 450 millions de dollars, annoncé février dernier, ajoutant qu’il été destiné à la protection de l’infrastructure du pays dans le cadre d’une expérimentation.

Déclarant que le système a été testé en vue de futures commandes, Grenier souligna qu’il n’y avait aucune livraison en cours pour les EAU, en réponse à une question sur des cargaisons d’armes destinées aux EAU.

Ces informations se présentent dans un temps où les EAU avaient annoncé le retrait de leurs forces du Yémen, et alors que des rapports indiquent qu’une important nombre de soldats a été retiré, des centaines d’observateurs affirment qu’ils ont été remplacés par des mercenaires recrutés en Afrique, et entraîné à être des machines à tuer.

Dans un temps où des ONG espèrent bientôt régler le conflit au Yémen, la nouvelle des fournitures australiennes enfonce encore plus les roux du dialogue dans la boue, et accentue la marche vers la paix, dans un pays noyé depuis 2015 dans les violences et les combats.

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