«Le Bahreïn utilise Pegasus pour espionner des activistes», déclare un centre de recherche canadien

Courrier arabe

Le centre canadien, Citizenlab, qui s’intéresse à la censure sur Internet, a signalé que «les autorités au Bahreïn avaient utilisé le programme d’espionnage israélien (Pegasus), entre juin 2020 et février 2021, pour espionner 9 des activistes bahreïnis».

Le centre indiqua que «trois des activistes qui ont été piratés par Manama, étaient membres de l’association WAAD (une collectivité politique des laïques), trois autres faisaient partie du Centre bahreïni pour les droits de l’homme, deux autres actuellement en asile, et un membre de la collectivité politique chiite, al-Wifak».

Il nota en rapportant plus de détails : «Le téléphone de l’un des activistes a été piraté en 2020, quelques heures après avoir révélé, lors d’une interview, que son téléphone a été piraté par Pegasus en 2019».

Il continue : «Deux des activistes piratés résident à Londres, au moins un d’entre eux était à Londres lors qu’il avait été piraté».

Il affirma que «les autorités du Bahreïn utilisaient Pegasus seulement au Bahreïn et au Qatar, et jamais en Europe», et estima que «l’activiste bahreïni qui avait été piraté à Londres aurait pu être ciblé par un autre gouvernement».

Censure sur Internet

Citizenlab signala : «Le Bahreïn emploie plusieurs moyens pour censurer le contenu sur Internet, il utilise également une technique achetée auprès du site canadien Netsweeper, pour censurer les sites et brouiller les publications, dans le but de faire taire les voix qui appellent à l’organisation de manifestations».

Il rappela aussi que «tous ceux qui publient du contenu critiquant le gouvernement étaient poursuivis par l’unité des crimes électroniques affiliée au ministère de l’Intérieur, qui les interpellait dans la majorité des cas».

Au final, il rappela que «Manama avait acheté Pegasus en 2017, et pouvait l’utiliser dans la totalité du territoire du Bahreïn et du Qatar, pour espionner des activistes, des journalistes, et des acteurs de la communauté civile».

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