« Le dialogue et la réconciliation ne concernent que les patriotes », affirme Saïed

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a souligné que « le dialogue et la réconciliation n’auront lieu qu’avec les patriotes ».

C’est ce qui ressort du discours du Chef de l’Etat diffusé sur la page officielle de la Présidence, tenu en marge d’un repas de rupture du jeûne au Palais de Carthage, en présence des familles de martyrs et des blessés d’opérations terroristes des forces militaires et de sécurité, ainsi que certains membres des familles de martyrs et de blessés de la Révolution.

Le locataire de Carthage a déclaré : « Nous n’engagerons pas de dialogue avec ceux qui visent à frapper l’État. Le dialogue n’aura lieu qu’avec les personnes honnêtes, et la réconciliation ne sera qu’avec les patriotes ».

« Nous n’acceptons pas ceux qui ont vendu la patrie ou qui tentent de le faire, pas de réconciliation à moins qu’ils penchent pour une réconciliation, et la négociation n’aura pas lieu avec des personnes qui ont un passé », a-t-il ajouté.

Le Président Saïed a poursuivi : « Rejoindre les rangs du peuple serait meilleur que leurs faux dialogues. »

Et d’ajouter : « Ils ont peur du référendum et de la consultation nationale parce qu’ils ont peur de la volonté populaire. L’autorité est une responsabilité, qui ne se résume pas à la répartition des postes ».

Le 18 février, Ahmed Nejib Chebbi, leader du parti Al-Amal (Espoir), avait appelé lors d’un rassemblement de personnalités politiques et parlementaires organisé par la campagne « Citoyens contre le coup d’État (populaire) », à la formation d’un Front de Salut national, auquel se sont joints cinq partis tunisiens, dont le Mouvement Ennahdha.

Chebbi avait appelé, mardi, lors d’une conférence de presse, à un plan de sauvetage pour « sortir la nation nord-africaine des crises politique et économique auxquelles elle est confrontée ».

Kaïs Saïed avait lancé, à la mi-janvier, une consultation nationale électronique visant à « renforcer la participation des citoyens au processus de transition démocratique », qui sera suivie d’un référendum prévu le 25 juillet 2022 pour amender la Constitution et des élections législatives anticipées en date du 17 décembre 2022, après révision de la loi électorale.

La Tunisie est en proie à une profonde crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le Président Kaïs Saïed avait limogé le chef du gouvernement, suspendu les prérogatives du Parlement et assumé le pouvoir exécutif, dans un geste décrié par les opposants comme un « coup d’État ».

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