Le Parlement européen approuve une ordonnance pour sanctionner l’Arabie saoudite et boycotter le G-20, prévu novembre prochain

Courrier arabe

Le Parlement européen a annoncé, jeudi, une ordonnance incluant des critiques lancées contre l’Arabie saoudite et proclamant que «des sanctions lui soient imposées à l’ombre du crime du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et de la mauvaise situation des droits de l’homme au pays».

L’ordonnance intitulée, «la situation des migrants éthiopiens dans les centres de détention en Arabie saoudite», fut approuvée par 413 députés, contre 49 rejets et 233 réserves.

Elle appela le conseil de l’Union européenne à adopter des dispositifs de sanction relatifs aux droits de l’homme et lui demanda «d’en faire usage pour imposer des sanctions contre les Saoudiens responsables du meurtre de Jamal Khashoggi, commis en 2018 au consulat de son pays à Istanbul».

Elle a également critiqué «la torture et la maltraitance infligées aux migrants éthiopiens enfermés dans les centres de détention en Arabie saoudite», insistant sur le fait que «leur incarcération dans des conditions inhumaines est inacceptables».

L’ordonnance insista aussi sur le fait «qu’il est important de faire des tests médicaux aux migrants, parmi lesquels se trouvent plusieurs enfants», signalant «qu’il fallait les relâcher immédiatement», et appelant les autorités saoudiennes «à autoriser ceux qui pénètrent leurs terres depuis le Yémen de se réfugier dans des centres d’accueil conformes aux normes internationales».

Et concernant la situation des droits de l’homme au royaume, l’ordonnance appela «à la suspension des exportations des techniques de surveillance et des autres équipements utilisés par l’Arabie saoudite dans la répression des activistes et des citoyens au royaume».

Dans ce contexte, les députés du Parlement européen ont proclamé «l’annulation de la représentation institutionnelle et diplomatique de l’UE au sommet du G20 qui se tiendra en novembre prochain en Arabie saoudite, et ce pour ne pas accorder de légitimité à Riyad qui s’est émancipée des sanctions qu’elle aurait dû encaisser suite aux violations qu’elle a commises à l’encontre des droits de l’homme».

La décision a également proclamé la libération «des prisonniers politiques et des activistes militants pour les droits de l’homme et les droits de la femme», appelant les autorités saoudiennes «à lancer une enquête indépendante au sujet des violations prétendues contre les droits de l’homme».

Quitter la version mobile