Le Qatar rejette « le rapport infondé » de HRW au sujet de la propagation du coronavirus dans la prison de Doha

Doha a estimé, mardi, que le rapport réalisé par Human Rights Watch (HRW) au sujet de la propagation du Covid-19 à l’intérieur de sa prison centrale était infondé, et insista à souligner les efforts que ses autorités ont fournis dans ce domaine.

HRW avait publié un rapport, où elle appela le Qatar à « entreprendre des mesures urgentes, pour protéger les prisonniers et les employés » de la structure pénitentiaire de Doha, s’inquiétant au sujet de « la dégradation des conditions de détention et ses répercussions sur la situation humanitaire des détenus ».

Le rapport « provocateur » de HRW

«À l’ombre de la propagation du coronavirus, au niveau de la prison centrale de Doha, le Qatar devra entreprendre des mesures urgentes, pour assurer une meilleure protection pour les prisonniers et les employés des centres pénitenciers», nota l’ONG, lors d’un tweet publié hier lundi, sur on compte officiel.

Elle a appelé Doha à diminuer le nombre des prisonniers, pour assurer les possibilités de l’application de mesures de distance et permettre au détenus de bénéficier des informations et du traitement médical adéquat, ainsi que la mise en œuvre des protocoles d’hygiène et la désinfection des lieux».

HRW avait expliqué qu’«après avoir entendu que des cas suspects de Covid-19 avaient été détectés, au niveau de la prison centrale de Doha, elle décida d’interviewer 6 prisonniers étrangers, qui s’y trouvaient, racontant que ces derniers avaient décrit la dégradation de leurs conditions et la misère à laquelle ils ont été confronté».

Selon le rapport de HRW, un des prisonniers déclara : «Les gens ici dorment sur terre, dans la mosquée de la prison ou dans la bibliothèque. Ils ont tous peur les uns des autres, et personne ne sait qui pourra le contaminer».

L’ONG indiqua : «Les autorités qataries ont isolé et fermé les dortoirs, où la contamination a été détectées, transférant les détenus qui s’y trouvaient vers des zones encombrées», appelant Doha à libérer les prisonniers les plus âgés et les malades chroniques, incarcérés pour des délits, afin de diminuer l’encombrement.

Doha s’oppose au contenu du rapport  

De son côté, Doha a refusé les accusations, lancées dans le rapport, estimant qu’il était «dépourvu de vérité». Elle signala que ses autorités avaient enregistré 12 cas positifs au Covid-19, et indiqua les avoir transférés vers l’une des structures sanitaires, où ils étaient pris en charge, précisant qu’ils étaient actuellement en voie de guérison.

«Le rapport de HRW se base sur des rumeurs et des déclarations infondées, prises à partir de rencontres limitées, dont les propos n’ont pas été vérifiés », nota le communiqué du bureau de la communication gouvernementale qui signala que «l’affaire marginalisait les efforts que le Qatar fournit pour lutter contre le coronavirus».

Le communiqué expose de ce fait les mesures entreprises dans les prisons, signalant «avoir effectué des tests comme mesure préventive, distribuer des masques et des gants aux détenus, et imposer la désinfection régulière des lieux».

Il nota : «Un ordre a été donné par l’émir Tamim ben Hamad al-Thani, pour gracier plus de 500 prisonniers, ce qui a permis de diminuer le nombre des détenus, et de tenir compte des conditions sanitaires et humanitaires».

Au final, le communiqué signala que Doha avait ouvert les portes de ses prisons aux enquêteurs de la Commission nationale des droits de l’homme et aux enquêteurs des ONG internationales, affirmant que «les autorités qataries traitaient les prisonniers avec «dignité et respect»».

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